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Origine et définition du management

Analyse sectorielle : Origine et définition du management. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  4 Décembre 2014  •  Analyse sectorielle  •  4 834 Mots (20 Pages)  •  658 Vues

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Introduction au management

I. Origine et définition du management

A. Origine du concept

C’est un terme très utilisé qui recoure différentes définitions, c’est un terme « valise » (beaucoup de significations). Son origine est très discutée et controversée (latine, française, italienne) mais sa prononciation est à l’anglaise.

Latin « manere » : demeurer, séjourner

Français « mesnager » : s’occuper des affaires domestiques

Italien « managgiare » : dresser un cheval

B. Définitions

Les nombreuses définitions découlent d’approches différentes. Au sens large, le management est une activité visant l’utilisation efficace (rapport entre objectif et résultat) et efficiente (moyens utilisés pour atteindre l’objectif) des différentes ressources (matérielles, financières, humaines…) d’une organisation en vue de réaliser des objectifs prédéfinis. On peut inscrire le management dans le processus de pilotage d’une organisation (indicateurs de gestion).

Il y a eu une évolution du contenu et des formes de pilotage depuis le début du 20ème siècle (Taylorisme, Fordisme…, crash de 1929 avec la question de l’homme dans l’entreprise en découlant). Cette évolution a entrainée différentes définitions relevant d’approches classiques qui ont et continuent de servir de référence souvent négatives aux approches humaines. La multiplicité de ces dernières relève de différentes disciplines (sociologie, psychologie, psychosociologie, psychanalyse…). Le management évolue avec le progrès technique.

1. Les approches classiques

Ce sont les principales sources qui ont données une assise au management.

Le Taylorisme :

L’OST (organisation scientifiques du travail) ou Taylorisme ou « scientific management » a été créé par F. W Taylor (1856 – 1915). Il pense que le travail doit être considérer comme une science. Le taylorisme est une démarche qui vise 3 objectifs :

Lutte contre la flânerie (tendance naturelle à la paresse) et le gaspillage de temps et d’énergie (maçons qui ont 13 mouvements inutiles sur 18).

Définir une méthode ou LA méthode de fabrication optimale ou « one best way » (rationalisation des processus pour une rentabilité maximale).

Lier la rémunération au rendement. 5 principes sont retenus :

Parcellisation des taches : logique du poste de travail (même travail toute la journée ≠logique de missions, polyvalence)

Séparation entre conception par l’ingénieur et exécution par les ouvriers : « bureau des méthodes de production » par les ingénieurs qui déterminent les étapes de fabrication. L’ouvrier n’est qu’un rouage de la chaine de production.

Temps de travail alloués : fixation de modes opérations et chronométrage

Logique de commandement, de contrôle et de surveillance : éviter les erreurs et mauvaises habitudes avant, pendant et après la réalisation des taches. Méfiance à l’égard des ouvriers.

Standardisation de faire et de penser : interchangeabilité des salariés, nul n’est indispensable. Ils sont de simples rouages de la production.

L’OST est une organisation pyramidale. Le sommet conçoit et dirige, et la base exécute. Il y a donc une fixation « spatio-temporelle » du salarié et un mutisme collectif, entrainant une intensification des cadences de fabrication  Fordisme.

Le Fordisme :

Le Fordisme a été créé par H. Ford (1863 – 1947). Le Fordisme est basé sur :

La rationalisation des méthodes de fabrications (le temps de fabrication d’une automobile a été divisé par 12 en 1920).

La rémunération supérieure aux moyennes pratiquées dans l’industrie (« five dollars day ») permettant d’augmenter le pouvoir d’achat et la consommation.

Ceci entrainant une production de masse et une consommation de masse.

Le Fordisme consiste à appliquer les principes Tayloriens à l’industrie automobile avec la mise en place du travail à la chaine et des temps imposés ; et la fabrication en grandes séries et la standardisation poussée à l’extrême (un seul modèle, la Ford T noire).

Le Fayolisme :

Le Fayolisme a été créé par H. Fayol (1841 – 1925). Pour Fayol, l’organisation de l’entreprise passe par un regroupement des principales fonctions en six catégories :

Fonction technique : production et maintenance

Fonction commerciale : achats et ventes

Fonction financière : financement et gestion des capitaux

Fonction comptable : établissement des documents de synthèse (bilan, TCR tableau de comptes de résultats…)

Fonction de sécurité : protection des biens et des personnes

Fonction administrative : direction des activités. Elle est chargée de 5 taches (PODCC) qui sont les prémices du management :

Prévoir : anticiper et programmer l’activité

Organiser : allouer les moyens pour atteindre les objectifs

Diriger : donner des instructions, ordres et directives

Coordonner : converger vers le même objectif

Contrôler : évaluer le degré d’atteinte des objectifs

Synthèse :

Ces approches sont centrées sur les dimensions technico-économiques des organisations. Elles se sont caractérisées par une rationalité unique (sommet hiérarchique) et une prééminence de la logique économique (productivité et rentabilité maximales). Ces méthodes ne tiennent pas en comptes les dimensions socio-politiques (relation de pouvoir et conflits au sein d’une organisation). Ces organisations ont déshumanisé le travail et ont fait du salarié un simple facteur de production. A partir de cette conception réductrice ces organisations se développent les approches

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