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Commentaire du discours de Bayeux de Charles de Gaulle

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Par   •  29 Octobre 2019  •  Commentaire de texte  •  1 250 Mots (5 Pages)  •  796 Vues

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Commentaire du Discours de Bayeux

« Il faut s’avouer impuissant devant cette fatalité politique d’un nouvel ordre dans l’histoire : le suffrage universel. ». En 1848, après la mise en place du suffrage universel lors de l’instauration de la IIe République, George Sand décrit ce nouveau mode d’élection comme une véritable révolution. Le Général De Gaulle reprend cette idée le 16 juin 1946 dans son discours de Bayeux en énonçant la nécessité d’une élection du Président de la République par le peuple.

En effet, entre 1940 et 1944, le Général de Gaulle ayant quitté la France, instaure le gouvernement provisoire de la France libre, qui se donne pour objectif de continuer la guerre au côté des alliés. La France se retrouve donc partagée entre deux gouvernements ; celui du Maréchal Pétain qui est légal mais illégitime car il remet en cause les valeurs sur lesquelles la République s’est construite. Face à cela le gouvernement libre de de Gaulle s’appuie sur la France coloniale. Il est légitime car il conserve les valeurs républicaines mais il est cependant illégal. Chaque gouvernement revendique une légitimité politique. En 1944, les alliés gagnent la guerre et le Général de Gaulle revient en France. Il prend alors deux décisions : il accorde le droit de vote aux femmes et convoque une assemblée constituante au sujet de la rédaction d’une nouvelle constitution ; celle de la IVe République. L’assemblée rédige un premier projet rejeté par le peuple français le 5 mai 1946. En réponse à cela, le Général de Gaulle, fait une critique de cette Constitution dans son discours de Bayeux le 16 juin. L’homme politique insiste sur la nécessité d’un rôle prépondérant du chef de l’Etat, élu par le peuple. Ce système gaullien s’oppose en effet en grande partie, au texte constitutionnel en place sous la IVe République.

En effet, le discours de Bayeux du général de Gaulle illustre une volonté d’émergence du pouvoir présidentiel qui sera la ligne directive de la rédaction de la Constitution de la Ve République. La concrétisation de cet idéal, aux yeux de Charles de Gaulle, se met finalement en place en 1962 grâce à la réforme constitutionnelle qui définit un nouveau mode d’élection du chef de l’Etat : le suffrage universel direct.

Dans quelle mesure le Général de Gaulle pose t-il la première pierre de la Constitution de la Ve République, le 16 juin 1946 ?

I - L’importance des institutions, un point clé du discours de Bayeux

Le discours de Bayeux apparait comme un moyen légitime pour Charles de Gaulle, pour critiquer les régimes précédents afin d’affirmer ses idéaux comme étant fondateurs d’un régime politique équilibré.

Pour ce dernier, l’occupation qui débute dès 1940 et l’instauration du régime de Vichy ont conduit la République à un désastre, auquel l’instauration d’institutions stables pouvait remédier : « la tâche par-dessus tout urgente et essentielle était l'établissement des nouvelles institutions françaises », tel est le rôle fondamental qui doit être joué par la IV république au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. En effet, les institutions de la IVe République ne répondent plus aux « nécessités nationales ». Le problème qui est pose est principalement le fait que les institutions jouent un rôle majeur dans la société et que leur échec a constitué un problème fondamental au sein de l’organisation de l’Etat de France.

Ainsi, suite à la victoire lors de la seconde Guerre Mondiale, Charles de Gaulle souhaite réformer les institutions pour mettre de l’ordre dans le pays et garantir un Etat de droit et de liberté.

Il entend répondre non seulement à l’abdication de la IIIème République et aux errements d’un régime d’assemblée, mais encore plus aux secousses qui, « dans une période de temps qui ne dépasse pas deux fois la vie d’un homme », c’est-à-dire les cent cinquante ans qui séparent la Révolution de 1789 de 1940, et qui ont vu se succéder treize régimes. Il fait donc référence à l’instabilité fondamentale des institutions sous la IIIe et la IVe République.

Il ajoute que « Les pouvoirs publics ne

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