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Commentaire discours de Bayeux

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Par   •  23 Janvier 2024  •  Commentaire de texte  •  1 129 Mots (5 Pages)  •  126 Vues

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Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la France est plongée dans une crise institutionnelle et politique. Après les différents échecs de la IIIème République, la parenthèse du Régime de Vichy et le début de la décolonisation, il faut reconstruire les institutions françaises et les relations entre les organes de l’état : une nouvelle constitution est nécessaire.

Ainsi, dès 1946, une assemblée constituante est élue afin de rédiger une constitution pour la IVème république. Une première proposition de l’assemblée est rejetée par les Français lors du référendum du 5 mai 1946. Une nouvelle assemblée constituante est donc formée pour rédiger un nouveau projet de constitution. C’est au cœur des nombreuses discussions au sein de l’Assemblée sur la nouvelle organisation constitutionnelle française que le général De Gaulle se rend dans la ville de Bayeux, première ville libérée par les Alliés en 1944. Héros de la Seconde Guerre Mondiale et ancien chef de la France Libre, De Gaulle, dont l’expérience en politique et la notoriété ne sont plus contestés, s’oppose au projet constitutionnel de l’Assemblée et prononce le 16 juin 1946, le « discours de Bayeux » dont nous étudierons un extrait et dans lequel il expose ses vues en matière constitutionnelles. Ces dernières sont novatrices et forment une totale rupture avec le projet constitutionnel prévu par les parlementaires. Au cœur de son projet, on retrouve le président de la République, nouvelle figure emblématique de l’exécutif à qui De Gaulle rend le pouvoir de gouverner.

On peut se demander quelle place De Gaulle réserve au président de la République dans son projet constitutionnel ?

Dans un premier temps, nous verrons que De Gaulle souhaite faire du président le chef d’un exécutif plus fort (I), ce qui se reflète au travers de ses missions (II).

I. Le chef d’un exécutif plus fort.

Les dysfonctionnements des précédents régimes ont laissé place à un régime des assemblées où le Parlement prédomine et dans lesquels les luttes entre les partis divisent l’état dans son entièreté. Pour éviter cela, De Gaulle fait du président un rempart contre l’Assemblée (A) et lui donne plus de légitimité (B).

A) Un rempart face aux assemblées

Sous la IIIème république déjà, le président occupait un rôle faible dans l’organisation institutionnelle. En effet, si le président était le chef de l’exécutif, il n’était pas réellement le chef du gouvernement. Les actes de l’exécutif procédaient avant tout des ministres. Le rôle du président était alors semblable à celui des monarques dans les monarchies constitutionnelles qui consiste à incarner l’unité nationale et à représenter le pays. Le président ne gouvernait pas. En outre, le président était élu par les parlementaires, tout comme les ministres. On peut considérer ainsi que l’exécutif était finalement composé de représentants des différents partis et qui peinaient à se mettre d’accord afin d’agir pour « l’intérêt général ».

Pour De Gaulle, une solution réside dans la personne du chef de l’état, « placé au-dessus des partis ». Il faudrait que les pouvoirs du président soient renforcés, en le rendant plus indépendant du Parlement tant dans son mode de désignation que dans ses compétences. Ainsi, le chef de l’état, délivré des luttes entre les partis au sein du Parlement pourra incarner la continuité de l’autorité de l’état et etre le garant de l’intérêt général.

B) Une

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