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Burn Out Au Travail

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Par   •  9 Avril 2015  •  617 Mots (3 Pages)  •  1 023 Vues

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Des groupes de parole pour sortir du burn-out

Parler entre personnes qui se sont consumées au travail… C’est l’idée des groupes de parole sur le burn-out lancés en Ile-de-France par Adrien Chignard, psychologue du travail. Une initiative encore rare en France et jusqu’alors réservée aux soignants. L’objectif de ces groupes ouverts à tous ? Aider les personnes victimes d’épuisement professionnel à sortir de la honte, de la culpabilité. Et à pouvoir envisager positivement l’avenir.

Propos recueillis par Margaux Rambert

Comment avez-vous eu l’idée de créer ces groupes de parole sur le burn-out ?

Adrien Chignard : Les personnes en situation de burn-out éprouvent deux sentiments principaux : la honte de ne pas avoir su faire face et la culpabilité de « laisser tomber » leurs collègues, leur équipe, leur entreprise. Il y a un film qui s’appelle Les oiseaux se cachent pour mourir. L’être humain, lui, se cache pour burn-outer. Il va se retrancher, s’isoler, pour ne pas avoir à assumer le regard des autres. Son entourage va d’ailleurs se demander pourquoi il s’isole, car physiquement, il n’a pas l’air atteint. Et pour cause : le burn-out, c’est la fameuse image de l’immeuble en flammes. De l’extérieur vous ne voyez rien, mais ça brûle à l’intérieur. Il y a donc souvent une incompréhension de la part du management, des collègues, de la famille face à la souffrance de la personne. Beaucoup vont par exemple lui conseiller de « prendre quelques jours de vacances, ça ira mieux ». Se sentant incomprise, la personne en burn-out va ressentir de la frustration, de la colère et s’isoler encore davantage. Or l’isolement est ce qu’il y a de pire. Tandis que le soutien humain est le plus grand rempart contre la détresse psychologique au travail. D’où l’idée de ces groupes de parole dont l’objectif est de casser ce cercle vicieux du retrait social, de la honte, et d’offrir un soutien commun.

Qu’apporte le groupe, le collectif ?

Adrien Chignard : Pour trouver la capacité à sortir de la honte et de la culpabilité, il est important de partager son fardeau avec les autres car ainsi, il est moins lourd. Le groupe aide aussi à se rendre compte qu’on n’est pas seul. Ce n’est pas la parole de l’expert, c’est celle du pair. Une personne, qui, comme soi, était un professionnel aguerri, convaincu, engagé, et qui a vécu la même chose. Le burn-out, c’est la « maladie des vainqueurs ». Ce sont souvent des personnes très investies ou des workaholic qui sont touchés. Pour s’être consumé, il faut s’être enflammé avant.

A lire

"Mon burn-out a failli me tuer"

A seulement 30 ans, Aude, gestionnaire des ressources humaines dans une grande société, a fait un burn-out sévère suivi d’une tentative de suicide. Comment cette employée passionnée, dévouée et ambitieuse, a-t-elle pu en arriver là ? Récit d’une descente aux enfers et d’une lente reconstruction.

En quoi vont consister les groupes de parole ?

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