Ethique, développement durable et droit.

Ethique, Développement Durable et droit – dernière séance

Rappel sur la séance précédente :

Une terre rare est une terre assez répandue très radioactive. Pour l’extraire du sol, il faut injecter 8 litres d’acide pour un kilo de terre rare. C’est la Chine le principal producteur. Il y a environ 300 kg de terre rare dans une éolienne.

S’il n’y a pas de règle ou de propriétés, on se base sur l’enthousiasme des personnes . Ce n’est pas durable à long terme. Il vaut mieux se baser sur les profits.

Le cours d’aujourd’hui porte sur l’éthique des ressources humaines.

Les règles de la vie privée ne sont pas celles de la vie publique.

I - Code d’éthique

Beaucoup d’entreprises codifient les valeurs.

Ce n’est pas parce qu’une société a des bonnes valeurs que les résultats sont toujours bons.

Prenons le cas de Fannie Mae qui est une société qui accorde des prêts immobiliers au pauvres aux US. 240 Milliards de $ accordés en 2003. C’est cette société qui est à l’origine de la crise des subprimes qui a entrainé la crise de 2008. Pourtant Fannie Mae était toujours cité en exemple pour son éthique.

Toute valeur éthique peut avoir de mauvaises conséquences selon les conditions.

Nous avons souvent en tête qu’avoir un code d’éthique permet de prévenir les problèmes. Enron était pourtant une société avec un code d’éthique très développé (Enron étant la 1ere société US dans le début des années 2000). La société avait de nombreuses sociétés fantômes pour réaliser des malversations financières. Une comptable les a dénoncées (après avoir été licenciée pour avoir écrit à l’adresse mentionnée sur le code d’éthique…). Enron a aujourd’hui disparu.

Quand bien même on a un code d’éthique, ce n’est pas un rempart final. Cela peut permettre un peu plus de transparence au mieux.

Des études montreraient que plus on a d’éthique, plus on est profitable, mais c’est fallacieux selon le prof. Il s’agit d’une corrélation mais pas d’une causalité.

Post hoc ergo propter hoc : ce n’est pas parce que 2 choses arrivent en même temps qu’elles sont forcément liées.

II – Discrimination

II-1 – la discrimination est-elle immorale ?

Il existe beaucoup de lois, textes, décrets, déclarations… contre la discrimination.

« La jouissance des droits et libertés reconnus dans la convention est reconnue sans distinction aucune fondée sur : le sexe, la race, la couleur, la religion, les idées politiques ou autres idées, l’origine, la fortune, l’appartenance à une minorité, la naissance… »

Cette définition est très large. Il est facile de s’accorder sur une idée générale. Mais plus on ajoute de critères, moins on définit la discrimination. Plus on ajoute de critère, moins la discrimination veut dire quelque chose : elle devient du plus en plus général care elle devient synonyme de choix.

Tout le monde est contre la discrimination mais la définition est propre à chacun.

Aux U.S il est interdit de discriminer pour se venger. En revanche, on peut discriminer une personne sur son appartenance syndicale. Ce n’est pas le cas en France.

En Malaisie, il existe des discriminations constitutionnelles entre les malais et les chinois et indiens. Est-ce moral ?

Si on laisse des portes ouvertes (type « autres discriminations ») alors chaque choix peut être considéré comme de la discrimination.

Pourtant, le fait d’induire une discrimination permet de mieux cerner qui est qui. Chaque individu est à sa place. Si on ne discrimine sur aucun critère, alors on met un voile devant ses yeux et tout le monde devient anonyme.

Il existe toujours des préjugés. Malgré toutes les lois et les décrets que l’on peut faire, c’est l’esprit des gens qui juge.

Exemple : si on utilise un CV anonyme, on va privilégier la personne qui a fait l’Harvard Business School au profit d’une personne qui a fait l’ISC. Pourtant la personne qui a fait l’HBS est peut être ultra privilégiée quand la personne qui a fait l’ISC est issue d’un milieu ouvrier.  De fait, avec le CV anonyme, on ne connait ni les handicaps ni le vrai potentiel des gens.

...