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La Chambre des Officiers, Marc Dugain

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Par   •  22 Octobre 2019  •  Commentaire de texte  •  1 608 Mots (7 Pages)  •  1 324 Vues

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« La Chambre des Officiers »

1918-2018

100 ans après la fin de la 1ère guerre mondiale, la « Grande Guerre », mais aussi la « grande boucherie » comme on l’a appelée, quel est notre devoir de mémoire ?

Il n’y a désormais plus de « poilus » pour témoigner, mais toutes les familles françaises ont été touchées par cette guerre qui a été longue et qui a eu besoin de beaucoup de soldats envoyés au front.

C’est pourquoi il est important de se rappeler des combattants morts au front, mais aussi de ceux qui ont été gravement mutilés et qui ont du apprendre à vivre avec leurs blessures.

8 millions de morts / 20 millions de blessés et mutilés

Présentation du livre

« La Chambre des Officiers » a été publié en 1998, c’est le premier roman de Marc Dugain et il a été récompensé par de nombreux prix littéraires.

Le roman a rapidement été adapté au cinéma dès 2001 tellement le livre avait connu un grand succès.

Disciplines croisées : littérature et histoire

C’est un roman à la fois historique et très personnel.

Roman historique car l’histoire se déroule pendant la 1ère guerre mondiale jusqu’à la signature du Traité de Versailles, et fait référence aux grands blessés de la face, appelés communément les « gueules cassées ». Les historiens estiment qu’environ 1 milliards d’obus ont été tirés pendant cette guerre. Aucune guerre auparavant n’avait causé autant de blessures d’une telle gravité, autant de mutilations entrainant de graves handicaps.

Roman très personnel car l’auteur Marc Dugain s’inspire directement de l’histoire de son grand-père, Eugène Fournier, blessé au visage pendant la guerre.

Résumé du livre

« La Chambre des Officiers » raconte une partie de la vie d’Adrien Fournier, le personnage principal et narrateur de ce roman.

En 1914 Adrien Fournier a 22 ans et est ingénieur spécialisé dans les chemins de fer. Adrien est mobilisé et doit partir au front. A son arrivée, il est de suite chargé avec deux autres soldats d’une mission de reconnaissance au bord de la Meuse, pour la construction d’un pont sur la rivière. Ils sont victimes d’une attaque allemande : les deux soldats meurent, et Adrien reçoit un éclat d’obus au visage.

Secouru et transporté dans des conditions très difficiles, Adrien se réveille dans un hôpital de Paris, le Val de Grâce. Il est seul dans une immense pièce aménagée de nombreux lits, un endroit qui sera réservé aux officiers blessés : la Chambre des Officiers, qui va donner le titre du roman, car la plus grande partie de l’histoire se déroule dans cette chambre, un endroit fermé et protégé.

C’est pour Adrien le début d’une longue convalescence, car il découvre qu’il a perdu ses dents, son palais, ses lèvres, et l’odorat. Il ne peut plus parler, et ne peut se nourrir qu’avec un tube qu’on lui enfonce par la bouche.

Adrien va passer 4 ans de sa vie dans cette chambre, au milieu des autres officiers blessés au visage, une chambre sans miroir pour essayer d’éviter les suicides quand les soldats prennent conscience de leur état de défiguration.

D’autres officiers défigurés le rejoignent avec lesquels Adrien nouera une amitié profonde.

Pierre Weil, un aviateur juif gravement brûlé au visage

Henri Penanster, un breton catholique, capitaine dans l’armée

Ils découvrent aussi qu’une jeune femme a subi le même sort qu’eux : Marguerite, une infirmière de l’avant blessée au visage comme eux.

Tous subissent de nombreuses opérations de chirurgie réparatrice, avec les moyens médicaux de l’époque, pendant leurs quatre années d’hospitalisation. Tous espèrent retrouver un visage le moins effrayant possible.

Les thèmes du roman

Les gueules cassées : l’horreur de la guerre

Avec la 1ère guerre mondiale, la population découvre des blessures ultra violentes causées par de nouvelles armes très meurtrières, notamment les tirs d’obus dans les tranchées.

Il existe beaucoup de témoignages et d’œuvres artistiques sur la 1ère guerre mondiale, les tranchées, le désespoir des soldats, les conditions atroces des combats, les innombrables morts, la « grande boucherie »…

Par exemple vus en classe :

« La Guerre », peinture monumentale d’Otto Dix

« Verdun », dessin de Félix Valloton

Mais les œuvres sur les « gueules cassées » à proprement parler sont très rares. En effet cette réalité de la 1ère guerre mondiale a été longtemps volontairement occultée. Les blessés de la face étaient enfermés dans des hôpitaux, loin des regards, pour ne pas effrayer la population et surtout ne pas la démotiver. La guerre contre les allemands qui devaient s’achever très rapidement, s’enlisait dans la durée et le nombre de blessés et de morts augmentait de jour en jour.

Deux ouvres majeures sur les « gueules cassées »

« Les joueurs de Skat », une peinture d’Otto Dix

« J’accuse », un film muet en noir et blanc d’Abel Gance

Avec ce roman Marc

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