Fiche de lecture - la chambre des officiers - Marc Dugain.

I – Introduction

1.1 Présentation de l'auteur

Marc Dugain est un romancier et réalisateur français né au Sénégal en 1957. Son premier roman, La chambre des officiers^[1], est couronné de plusieurs prix. S'en suivent plusieurs œuvres, aux thèmes variés comme le pouvoir en Russie, la résistance française ou encore la vie d'un dirigeant du FBI. À noter qu'il adapte lui-même au cinéma^[2] son roman Une exécution ordinaire^[3] en 2010.

1.2 Genre

Il s'agit d'un roman apparenté au récit de guerre puisqu'il met en scène un personnage fictif lors de la première Guerre Mondiale.

1.3 Thème traité

Dans son ouvrage, Marc Dugain décrit à travers les yeux d'un soldat mutilé, le vécu des ''gueules cassées'' de la première Guerre Mondiale. Le récit se positionne pendant leur hospitalisation mais aussi lorsqu'arrive le moment de leur réinsertion dans la société. Il y est question du jugement porté par ces soldats défigurés sur eux-même ainsi que le regard de la population sur ses héros. De plus, les différentes méthodes de traitement évoquées nous éclairent quant aux moyens médicaux et les pratiques de l'époque.

1.4 Thèse de l'auteur

Marc Dugain cherche avant tout à décrire le ressenti des ''gueules cassées'', leur émotions. Cela est est rendu possible par un récit à la première personne. En effet, il expose la douleur des patients au moment de leur hospitalisation ainsi que leur peur. De plus, ces sentiments sont accentués par la solitude ressentie par les blessés.

Aussi, l'auteur met en avant le jugement porté sur ces victimes. En effet, les blessés doivent constamment faire face à la population : le regard moqueur ou apeuré porté sur les soldats est alors dénoncé.

II – Synthèse de l'ouvrage

Adrien Fournier, jeune officier spécialisé dans le génie civil, est mobilisé pendant la Première Guerre Mondiale. La veille de son départ, à la Gare de l'Est, il fait la connaissance de Clémence avec qui il passe sa dernière nuit à Paris.

Une fois sur le front, Adrien se voit confier la détection de sites possibles à la construction de ponts mobiles. Malheureusement, à peine la mission débutée, l'officier est touché par un obus sans même avoir vu un ennemi.

Ainsi débute la longue convalescence du jeune homme. Le réveil est d'abord très difficile, puisque douloureux. Adrien présente une blessure très importante au visage : il est totalement défiguré. Il est incapable de manger ou de parler du fait, entre autre, de l'absence de palais. Il est nourri pendant plusieurs années par sonde nasale puis par bec verseur.

Il garde contact avec sa famille par courrier pendant toute son hospitalisation. Son ami, Bonnard, vient lui rendre visite plusieurs fois.

Adrien est ensuite transféré à Paris, à l’hôpital Val-de-Grâce, dans ce qu'on appelle la ''chambre des officiers''. Il y fait la rencontre de deux autres blessés, Weil et Penanster, qui l'accompagnent dans son rétablissement. Ils vont notamment ensemble en permission  à plusieurs reprises et se voient confrontés au regard gêné des autres.

Ils sympathisent par la suite avec Marguerite, seule femme défigurée qu'ils croiseront.

...