Enseignement morale et civique

Le 16e arrondissement est l'un des vingt arrondissements de Paris, est situé sur la rive droite de la Seine, à l'ouest de la ville. Il est peuplé de 165 000 habitants, (le 5e le plus peuplé de la capitale qui compte 2,2 millions d’habitants). Il est considéré comme le quartier bourgeois. Les quatre documents étudiés (carte, photo, graphique, interview d’une sociologue) vont nous permettre de le démontrer.

Il est incontestable que le 16e arrondissement est un quartier bourgeois de par sa topographie et sa démographie. C’est le 2e arrondissement de Paris avec la plus faible densité. Il y fait vraiment bon vivre notamment grâce au poumon vert que représente le Bois de Boulogne qui occupe la moitié du quartier. Il abrite de nombreuses d’ambassades et de consulats, des installations sportives célèbres (Parc des Princes, Hippodrome de Longchamp ou le stade Roland-Garros), des monuments (Palais de Tokyo, Arc de Triomphe), des musées (d’Art moderne). C’est l’un des quartiers les plus âgés de la capitale (2e derrière le 15e) et plus de 50 % de sa population sont diplômés du supérieur. Le revenu mensuel par habitant est de 39 060 €, ce qui est nettement supérieur au 19e, la Goutte d’Or  (18 334 €).

Le 16e est un arrondissement singulier où les grandes familles bourgeoises s'efforcent de préserver leur « entre-soi », cela procure « sentiment d’impunité , l’argent les persuade qu’ils peuvent échapper à toute règle de solidarité sociale » comme le signale Monique Pinçon-Charlot, « L’homogénéité sociale y est importante, mais la richesse est dispersée, à l’interieur même de l’arrondissement, il y a une très forte ségrégation ». Leur tranquilité ne veut pas être altértée, c’est peut-être pour cela qu’ils ont refusé que le tramway passe sur leur « territoire ». Comme nous pouvons l’aperçevoir sur la photo, c’est un quartier très sécurisé à l’image de la villa Montmorency équipée de caméras de surveillance. « Une zone emmurée et impénétrable » insiste la sociologue, où l’inconnu n’est pas le bienvenu comme l’indique le panneau. « Ce quartier a été construit par et pour les bourgeois ». Un secteur résidentiel aisé, qui vote à droite, pour preuve, au second tour de l’élection présidentielle de 2012 Sarkozy a obtenu 78 % des suffrages.

S’il fallait une dernière preuve de l’entre-soi bourgeois reportons nous au pourcentage de logements sociaux existtant sur le quartier : 4 % alors que la loi SRU en impose 25 %. En clair, la mairie préfère payer des pénalités, plutôt que d’accueillir « l’étranger ». Même si c’est sans doute se donner bonne conscience qu’au coeur du quartier a été implanté (en 2016) un centre d’hébergement pour SDF.

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