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Ô Les Beaux Jours Beckett

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Par   •  30 Décembre 2013  •  966 Mots (4 Pages)  •  974 Vues

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Au XX ème siècle, après la Seconde Guerre Mondiale, le théâtre fait face à une remise en cause : c’est la naissance du théâtre de l’Absurde. Celui-ci se démarque par sa grande liberté, en effet, la règle des trois unités est supprimée et les auteurs construisent et déconstruisent leur pièce à leur manière. C’est le cas de Samuel Beckett, écrivain irlandais polyglotte faisant partie de ce mouvement. Beckett montre à travers ses pièces de théâtre, l’illusion de la vie et l’absurdité qui nous entoure. Dans sa pièce, Ô les beaux jours, publié en 1963, il y met en scène deux personnages,Winnie et Willie. Winnie, personnage central prisonnière de son immobilité, raconte ,à travers de longs monologues, l’éternelle lutte que l’être humain mène face à sa condition mortel. Dans cet extrait, présentant l’incipit de la pièce, Winnie enterrée “jusqu’au-dessus de la taille du mamelon” nous livre un monologue absurde face son à mari qui reste muet à son long discours. Nous étudierons quel vision de la condition humaine est montrée dans ce texte. D’abord, nous examinerons comment l’absurdité prend place dans cet extrait puis nous verrons que ce passage reflète la finitude de l’humain, la mort.

Tout d’abord, nous pouvons remarquer que l’absurdité prend une place importante dans ce texte. En effet, on aperçoit une incommunicabilité du langage avec le monologue de Winnie ainsi qu’avec des paroles adressées à son mari tels que “tu n’entends pas grand’chose Willie” (l.3) et “des jours peut-être où tu n’entends rien” (l.4). Parler ne sert à rien ici, puisque Winnie parle dans le vide.

Puis, l’Absurde prend également place dans ce texte avec l’idée de non-sens et d’ennui que la vie nous apporte : on peut observer ceci aux lignes 12 à 14, quand Winnie se demande “ce que je pourrais bien faire, toute la journée, je veux dire au moment où ça sonne, pour le réveil, jusqu’au moment où ça sonne, pour le sommeil?” La sonnerie montre que la vie est rythmée par l’habitude, la routine. Cette idée de routine est reprise à la ligne 32 lorsqu’elle dit “ mais normalement je ne rentre pas mes choses, après m’en être servie, non, je les laisse traîner là, çà et là, et les rentre toutes ensemble, en fin de journée. “ Winnie refait les mêmes gestes, chaque jour, dans un conformisme absolu, en respectant des horaires. C’est une sorte d’automate, qui songe à “regarder droit devant moi, les lèvres rentrées? “ (l.15) si son mari venait à disparaître, une automate qui se pose des questions futiles telles que “ Me suis-je coiffée?” (l.21) pour tenter de combler le vide, l’ennui qui emprisonne sa vie, une automate qui inspecte sans cesse son “mamelon” (l.24,25,26,27,28). Ce “mamelon” renvoie d’ailleurs au comique de l’absurde, puisqu’il ne porte aucun sens particulier dans ce texte.

Mais Winnie se bat contre l’Absurde. On peut voir cela grâce à l’antithèse “ Il y a si peu qu’on puisse faire. On fait tout. Tout ce qu’on peut.” (l.22-23). Elle dénonce ici le caractère humain qui fait que nous sommes limités dans notre condition de mortel mais montre que ,pourtant, nous nous efforçons à faire quelque chose de notre vie, de lui donner un sens. Elle met même ses propres paroles en dérision lorsqu’elle utilise l’expression “ le vieux style !” (l.11,35),

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