Étude du roman Les liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos

Les liaisons dangereuses, Choderlos de Laclos

C'est au XVIIIème siècle, à portée des Lumières que Charles de Laclos publie roman épistolaire : Les liaisons dangereuses. Cependant dés sa parution, il fera scandale notamment car on reprochera à Laclos de détourner les principes des Lumières mais aussi car son roman sera jugé peu moralisateur. Dans cet extrait de la lettre XXXVIII des liaisons dangereuses, la marquise de Merteuil et le vicomte de Valmont, deux libertins, cherchent à favoriser une liaison amoureuse entre Cécile de Volanges qui est une jeune fille naïve fraichement sortie du couvent et le chevalier Danceny dans le but de déshonorer le futur époux de Cécile, Gercourt. Aussi serait-il intéressant de montrer comment Choderlos de Laclos met-il en avant la relation de mentor/ élève dans cet extrait ? Tout d'abord, nous allons montrer que cette lettre permet de poser la situation initiale et ensuite qu'elle permet également de présenter les travers des relations entre ces personnages, tout en restant une lettre plaisante.

I/ Une lettre permettant de poser la situation initiale

A.Mme de Merteuil et son double jeu

C.l de l'éducation : « charger » (l.4), « instruire » (l.14), « ne sait rien » (l.12) + « confidente » (l.18)  le rôle premier de Merteuil, est d'instruire Cécile de Volange, de la guidée pour renter dans la haute société avec un regard bienveillant.

« je m'en amuse » (l.10-11) : première personne du singulier + le verbe amuser  en opposition avec son rôle, Merteuil se joue de Volange, elle la considère comme son jouet.

« je lui ai si bien peint » (l.32) : la conjonction de subordinnation « si » + l'adjectif « bien »  Cela montre que Merteuil a réussi à manipuler Volanges, qui la prend pour une femme vertueuse alors que cette dernière se vante de l'avoir berner

B.Volanges victime de sa simplicité

Le groupe nominal : « la petite Volange » (l.1)  l'adjectif « petite » met en avant sa fragilité et sa simplicité

« cet enfant » (l.4) + « la petite personne » (l.31) : le démonstratif + le nom commun « enfant » et l'adjectif « petit » qui qualifie le nom commun « personne » renvoie à l'idée d'enfant Volange = fragilité + simplicité d'un enfant.

« elle croyait » (l.19) + « intimement persuadée » (l.21) : imparfait + passé composé renforcé par l'adverbe « intimement »  Volange est naïve, facilement manipulable => simplicité + fragilité.

Après avoir montré que cette lettre permet de présenter le caractère des personnages principaux nous allons voir qu'elle met également en évidence quelques travers.

II/ Une lettre permettant de présenter les travers de ces relations : un anti-mentor

A.Une alliance machiavélique

« Elle me prie de l'instruire » l.14  Le pronom personnel sujet « elle » désignant Volanges associé aux verbes « prier » et « instruire » montre que c'est Cécile qui demande à Merteuil d'être son mentor, mais en réalité, elle se piège elle-même

« depuis quatre ou cinq jours [...] d'être sa confidente» l. 17-18  Les indications de temps associées au nom « confidente » montrent que Merteuil s'est rapprochée de Cécile en peu de temps

« qu'il est si sot » l.24 + « Mon Dieu ! » l.26  L'adjectif « sot » accentué par l'adverbe « si » et l'exclamation « Mon Dieu » montrent le désespoir de Merteuil face à la lenteur de son projet diabolique envers Cécile

« seriez bien utile » l.28 + « la donnait une fois » l.29 + « irions grand train » l.30  Les verbes « être » et « aller » au conditionnel ainsi que l'emploi de l'adjectif « utile » accentué par l'adverbe « bien », le nom « fois » accentué par l'article indéfini « une » et le groupe nominal « grand train » montrent que l'alliance entre Valmont et Merteuil pourrait aider cette dernière

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