Étude du poème La Charogne de Baudelaire

La Charogne XXIX- Spleen et Idéal

Analyse du poème

1. Situation du poème et étude de la forme

Ce poème se trouve au début du Spleen. Tout au long de cet ouvrage, nous pouvons observer l’apparence du beau et du laid. Ce poème est composé de douze quatrains en alexandrin et en octosyllabe. Les rimes sont embrassées A ; B ; A ; B et les vers sont réguliers et libres. Il y a une allitération à la 9ème strophe en « ch » comme la charogne.

2. Thème principal et situation d’énonciation

- Le thème principal est l’art du poète, par le simple fait de voir la description détaillée de la charogne.

- Ce type de texte secondaire est descriptif, nous allons voir par la suite les détails.

- « La charogne » est un poème entre Charles Baudelaire qui parle à Jeanne Duval. Cette dernière est illustrée par « étoiles de mes yeux, soleil de ma nature » vers : 39, « vous serez semblable à cette ordure » vers : 37 ou encore « Vous, mon ange et ma passion » vers : 40.

- En ce qui concerne les temps verbaux, la femme est associée à des verbes au futur, tandis que Baudelaire est associé aux verbes du passés composés. Il oppose la condition mortelle de la femme à la sienne.

- La tonalité générale est triste.

3. Analyse détaillée du poème

3.1. Les champs lexicaux

La pourriture Les odeurs La nature L’érotisme

« pourriture » ligne9 « suant les poisons » ligne6 « ciel » ligne13 « jambes en l’air » ligne5

« ordure » ligne37 « plein d’exhalaisons » ligne8 « soleil » ligne9 « femme lubrique, brûlante » ligne5

« squelette » ligne35 « ventre putride » ligne17 « nature » ligne39 « nonchalante » ligne7

« infection » ligne38 « puanteur était si forte » ligne15 « fleur » ligne14

« larves » ligne19 « l’eau courante et le vent» ligne26

- Le premier champ, celui de la pourriture, est la description de la charogne d’une manière très réaliste, cela accentue d’avantage avec le processus de décomposition avec les odeurs. Tout ceci nous permet de visualiser la charogne. Ce qui rend celle-ci encore plus réelle est la conception de mouvement par l’emploi des verbes comme « bourdonnaient » vers : 17, « sortaient » vers : 18, « coulaient » vers : 19… Ces verbes donnent un aspect vivant à la charogne. Ici, cité dans le poème : « On eût dit que le corps vivait en se multipliant » vers : 24.

- L’érotisme, le second champ lexical, nous fait penser que la femme offre son corps. Ici on aura une naissance, celle d’un Fleur du Mal.

- Au contraire des champs lexicaux de la charogne, vient s’ajouter celui de la nature. Baudelaire a utilisé ce thème pour nous rappeler que la mort détruit toute beauté. De plus, les poèmes du XVIème siècle avaient une atmosphère bucolique.

3.2. Figures de styles

Oxymore :

Il y a un oxymore au vers 13 : « carcasse superbe ». Baudelaire renverse l’idéalisation de la femme en rattachant la figure de la charogne en mélangeant le beau et le laid.

Comparaison :

On trouve une comparaison au vers 37 : « vous serez semblable à cette ordure ». Il compare Jeanne Duval à la charogne.

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