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Commentaire Composé sur le poème une Charogne de Baudelaire

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Par   •  3 Novembre 2014  •  812 Mots (4 Pages)  •  8 692 Vues

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Commentaire composé :

« Une Charogne »

Le recueil Les Fleurs du Mal de Baudelaire est paru en 1861, mais certains de ses poèmes ont été censuré pour outrage à la morale publique et religieuse. Il est divisé en plusieurs sections, ainsi « Une Charogne » fait partie de la section Spleen et Idéal, où le poète rend compte implicitement de ses rencontres amoureuses. On voit ainsi le combat entre le Spleen et l’Idéal, le bien et le mal dans chacun de ses poèmes. Comment Baudelaire fait-il ressortir la beauté de la laideur dans son poème « Une charogne »? Nous étudierons tout d’abord la fusion entre la laideur et la beauté, puis la comparaison entre la femme et la charogne et pour finir la façon dont Baudelaire traite implicitement de la poésie en elle-même.

On remarque tout au long de ce poème que Baudelaire lie le sentiment de beauté et celui de l’horreur.

En effet, il mèle dans une même strophe ces deux sentiments radicalment opposés, « Ce beau matin d’été si doux ; »,v2, qui évoque un matin ensoleillé, le bonheur de ces longues journées d’été, et directement suivit d’une vision d’horreur « une charogne infâme »,v3. De plus, les rimes croisées ont un effet rassurant après le choc que produit la découverte de la charogne. Ainsi, « mon âme » qui représente ici la femme rime avec « infâme », l’allitération en « me » crée un effet de douceur, de beauté. La présence d’oxymores tel que « carcasse superbe »,v13, et d’antithèse comme « Le soleil rayonnait sur cette pourriture » accentue l’opposition entre la beauté et la laideur.

De plus, Baudelaire insiste particulièrement sur l’horreur de la scène avec un champ lexical de la vermine très développé strophe5 et 6, « mouches »,v17, « larves », v19, le champ lexical de la mort est aussi très présent « pourriture », carcasse »… La joie que l’auteur associe à cette découverte de la mort en décomposition « en pétillant, vivait en se multipliant », est presque surnaturelle. En effet, la vie semble naître de la mort.

La vie et la mort, la beauté et la laideur fusionnent ainsi tout au long de ce poème. Baudelaire compare aussi la femme et la charogne.

Le poète associe l’érotisme de la femme et la mort, on remarque ainsi beaucoup d’allusions à connotations sexuelles telles que « jambes en l’air », v5 et « femme lubrique » comparant ainsi la position de la carcasse à une position sexuelle. De même, le therme « brûlante » peut avoir un double sens, celui de la fièvre qui est donc lié à la mort mais aussi la chaleur du désir, lié à l’érotisme, à la vie. La juxtaposition de « ce ventre » qui est le sanctuaire de la sensualité de la femme, et de « putride » accentue encore cette opposition entre désir charnel et mort.

De plus, l’auteur multiplie les désignations romantiques empruntés au roman courtoi telles que « reine des grâces », « étoiles de mes yeux ». On peut donc ainsi penser que le poète cherche le réconfort auprès de cette femme. Cependant, le lecteur est vite désenchanté par le language qu’il emploie ensuite pour comparer cette femme censée représenter

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