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Étude du dénouement de la pièce de théâtre Dom Juan de Molière: quel est le mot de la fin et si la morale est sauve?

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Par   •  24 Juin 2013  •  1 440 Mots (6 Pages)  •  1 450 Vues

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Introduction

- Molière est un grand auteur de théâtre du 17ème siècle qui s’est illustré tout particulièrement dans la comédie. C’était aussi un grand metteur en scène et un grand acteur.

- Dom Juan est une pièce créée en 1665. Molière reprend un personnage en vogue au 17ème siècle. Il s’attaque à l’hypocrisie des libertins, ce qui devrait être très bien vu par les religieux de l’époque. Mais la pièce est souvent étonnante dans sa construction et ambiguë dans son message

- Situation de l’extrait : Les scènes 5 et 6 de l’acte V constituent le dénouement. Dans l’acte V, Dom Juan cultive un nouveau vice : l’hypocrisie, Pour Sganarelle, c’est « le comble de l’abomination », mais Dom Juan continue à défier le ciel : « si le ciel me donne un avis il faut qu’il parle un peu plus clairement »

- Lecture du texte

- Problématique : Comme il s’agit du dénouement, on peut se poser la question de savoir quel est le mot de la fin et si la morale est sauve.

- Plan : Nous verrons d’abord comment se manifeste et s’exprime le ciel (c’est à dire le surnaturel, la transcendance ou Dieu). Dans un deuxième temps nous étudierons les réactions de Dom Juan et de Sganarelle.

Développement

I) Les manifestations du ciel

1) Le surnaturel représenté sur scène.

- L’existence du ciel, c’est-à-dire de Dieu, prend dans cette scène le caractère d’une évidence, tout du moins scénique : ce ne sont pas les personnages qui en parlent ce sont les didascalies qui l’inscrive dans l’univers théâtral. En effet, dans la scène 5, le spectre fait partie de la liste des personnages et la didascalie mentionne ses mouvements ou ses métamorphoses : « le spectre change de figure » (ligne 9), « le spectre s’envole » (ligne 13). Dans la scène 6, la statue parle, et la terre s’entrouvre pour engloutir le personnage. Le matérialisme et le rationalisme de Dom Juan sont donc démentis par la « réalité » (du moins la réalité théâtrale)

- On peut parler (au sens propre) de Deus ex machina pour ce dénouement. Un « Deux ex machina » est dans une pièce de théâtre, un personnage ou un événement dont l’intervention peu vraisemblable apporte un dénouement inespéré à une situation sans issue. Il faut observer que ce dénouement n’obéit pas aux règles de vraisemblance et de bienséance du théâtre classique. Et il est si spectaculaire qu’il confine presque au burlesque. Il n’est donc pas très sûr qu’il suscite la terreur du spectateur ni qu’il soit aussi édifiant qu’il est censé l’être. On pourrait presque lui trouver une dimension comique.

2) Les derniers avertissements adressés à Dom Juan

- Le spectre donne une dernière chance à Dom Juan (« Dom Juan n’a plus qu’un moment à pouvoir profiter de la miséricorde du Ciel » ligne 3), mais le menace clairement de la mort et de la damnation (« s’il ne se repent, sa perte est résolue ».). On observe que la phrase est à la troisième personne, ce qui lui donne une solennité. C’est une manière aussi de prendre à témoin le spectateur.

- L’avertissement verbal étant inefficace, le spectre (qui avait jusqu’alors l’apparence d’une femme voilée, en référence sans doute aux femmes bafouées par Dom Juan, ce qui pouvait le faire douter de sa dimension surnaturelle), se métamorphose en allégorie du temps « avec une faux à la main » (ligne 9). Il s’agit sans doute de la faucheuse, qui est surtout une allégorie de la Mort.

- Enfin ce spectre prend son envol (ligne 13). Dom Juan ne peut plus nier qu’il s’agit là d’une manifestation du Ciel. Il refuse pourtant de se repentir.

3) Un châtiment exemplaire

- C’est la statue du commandeur qui va être l’instrument du châtiment divin. Le commandeur est un rival qu’il a tué en duel et il a promis à sa statue mortuaire, de venir souper. Dom Juan ne peut pas se dérober à sa promesse. Ce serait une lâcheté indigne d’un noble. Il répond sans hésiter « oui » (ligne 22) quand la statue lui rappelle sa promesse, et tend sa main sans hésiter (« La voilà » ligne 24)

- La statue elle aussi profère des paroles. Il ne s’agit plus d’un avertissement mais d’une leçon, énoncée au présent de vérité générale. Il s’agit simplement de justifier le châtiment

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