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Étude de le pièce de théâtre Tartuffe de Molière

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Par   •  31 Octobre 2013  •  1 150 Mots (5 Pages)  •  862 Vues

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Introduction

1664 marque l’interdiction de la pièce Tartuffe, condamnée par les autorités religieuses pour sa remise en question de la moralité et sa glorification des idées libertines. L’année suivante, Molière réplique avec Dom Juan, une autre comédie baroque qui reprend l’idéologie de sa précédente œuvre. Après deux semaines de représentations au théâtre du Palais-Royal de Paris, celle-ci sera toutefois bannie à son tour, dans un contexte de forte prépondérance du classicisme sous le règne absolu de Louis XIV. Cette ambivalence entre morale et passion est facilement observable dans Dom Juan. C’est grâce à la scène d’exposition « Une grand seigneur méchant homme », la première scène de l’acte I, que nous constaterons l’attitude ambivalente de Sganarelle à l’égard de son maitre Dom Juan. Pour ce faire, nous porterons une attention particulière sur le portrait peu élogieux que fait le valet de son maitre, ainsi qu’à sa fidélité envers lui qui demeure malgré tout.

(Développement argumentatif)

[Partie I]

D’entrée de jeu, nous remarquons que Sganarelle dépeint son maitre de façon négative. Le valet débute en qualifiant son supérieur de débauché. Avec des références péjoratives telles que « pourceau d’Épicure » (l. 22-23) et « Sardanapale » (l. 23), on comprend que la comparaison à des personnages aux idéologies libertines revoit au propre caractère débauché du maitre. L’antithèse « il ne trouve rien de trop chaud ni trop froid pour lui » (l. 29-30) complémente cette idée de débauche en mettant l’emphase sur l’excessivité du personnage. Sganarelle perçoit donc son seigneur comme un être libertin qui n’hésite pas à vivre pleinement ses passions les plus extrêmes.

Également, le serviteur décrit Dom Juan comme un séducteur invétéré. L’énumération graduelle d’appartenances sociales féminines « dame, demoiselle, bourgeoise, paysanne » (l. 29) relate l’étendue des ambitions séductrices du maitre qui fait fit des conventions. Molière vient réitérer cette optique en utilisant la métonymie. En s’attardant sur la multitude des mains, « C’est un épouseur à toutes mains » (l. 28-29) renvoi à la perception du corps féminin comme un objet abondant. Dom Juan est donc décrit comme un homme avide des femmes, qu’il voit comme des objets satisfaisant ses désirs charnels.

Puis, le valet poursuit en décrivant son supérieur comme un impie. L’utilisation abondante de la négation, comme en témoigne l’extrait « qui ne croit ni Ciel, ni Enfer, ni loup-garou » (l. 21-22), expose le caractère non croyant du maitre. Dans le même sens, le vocabulaire dépréciatif à connotation religieuse, comme « obstacle sacré » (l. 11), « diable » (l. 21, 36), « hérétique » (l. 21), « Enfer » (l. 21) ou encore « courroux du ciel » (l. 35) insiste sur l’opposition de Dom Juan à la spiritualité. Sganarelle met non seulement en lumière le manque de foi de son maitre, mais en fait fortement la critique et s’en dissocie. Bref, l’homme fait la description d’un Dom Juan séducteur et aux mœurs légères, terni pas son détachement religieux.

[Partie II]

Dans un autre ordre d’idée, Sganarelle reste invraisemblablement

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