Commentaire sur la pièce de théâtre Tartuffe de Molière

I- En quoi la tirade est-elle une déclaration d’amour ?

- Fait l’éloge d’Elmire par l’intermédiaire d’un vocabulaire mélioratif (« splendeur » v. 973 ; adjectifs à connotation laudative : « célestes ») ; aspects traditionnels de l’éloge féminin notamment le regard.

- Joue sur les sentiments pour persuader et donc séduire Elmire : utilise le registre pathétique (v. 977) ; lyrisme appuyé du personnage : se montre subjugué : vocabulaire de la galanterie, le prétendant se ravale au rang d’esclave ; personnification du cœur : opposition classique du cœur/raison. Registre lyrique : expression de sentiments personnels.

II – Comment par son langage Tartuffe révèle-t-il son masque d’hypocrite ?

- Un texte trop bien construit et des termes trop bien pesés pour être sincères ? Structure de la tirade en quatre parties précises > texte construit : alors même qu’il déclare ne plus se contrôler, contrôle admirablement son discours ! Pèse ses mots et utilise un langage destiné à flatter : soucieux de ses effets ; dès lors, comment croire la sincérité du personnage quand on le voit à ce point préoccupé de persuader ? Hyperboles telle que « mille fois » ne laissent-elles pas soupçonner une exagération de Tartuffe ?

- De la galanterie au blasphème. Métaphore galante de la déesse est en même temps blasphématoire dans la bouche d’un dévot. S’innocente lui-même de ce qu’il éprouve en rendant en termes mystiques hommage à la beauté. Vocabulaire religieux pour exprimer une passion charnelle.

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