Étude de l'acte III, scène 1 de la pièce de théâtre Dom Juan de Molière

Dom juan Acte 3 scène 1

Introduction :

Dom Juan ou le festin de Pierre est une tragi-comédie écrite en 1665 par Molière, inspirée du mythe créé par l’Espagnol Tirso de Molina. Cette pièce nous conte les aventures d’un grand aristocrate espagnol et de son fidèle serviteur, inspiré de la comdia dell arte, Sganarelle.

En pleine époque classique, Molière crée une pièce à la fin baroque sur le sujet du libertinage.

Tout come Tartuffe, Dom Juan subit rapidement la censure après quelques présentations.

Sganarelle et Don Juan viennent d’échapper à des poursuivants en se déguisant. Don Juan ressemble à un homme du peuple alors que Sganarelle porte une robe de médecin. Enivré par ce costume, il décide de débattre avec Don Juan sur l’existence de Dieu.

Nous verrons si Sganarelle arrive à être convaincant, arrive à produire une argumentation efficace.

Nous détaillerons son argumentation, avant de mettre en avant le caractère comique de la scène.

I- Tirade de Sganarelle : un défenseur de la foi

A) Un plaidoyer enthousiaste (persuader de manière affective)

- La situation, habit de médecin, donne l’illusion a Sganarelle de changer de statut sociale ?  Ce qui lui donne de l’assurance

- exaltation, flot de paroles (logorrhée), 1ère tirade aussi longue face à DJ (maître de la parole) : Il veut prouver qu’il est capable de penser, et de se faire sa propre opinion.

- Sganarelle cherche le respect et non pas le mépris de son maître, cherche à rivaliser (admiration)

-formes interrogatives et question rhétorique (= qui n’attends pas de réponses)

-mots hyperbolique « admirable/ merveilleux »

-implication dans le discours « je vois, je comprends »

B) ) Les arguments, et l’affirmation de son opposition

- La perfection du corps humain implique un créateur

-Utilisation des éléments de la nature autour de lui dans la forêt

-Tire des réflexions non pas par des livres comme DJ mais par ce qu’il découvre ( nature, corps humain )

- Le fait de ne pas être instruit n’empêche pas la réflexion

- insistance sur le fait qu’il s’agit de SON opinion (répétition possessif.)

- « pour moi » fait référence à la manière de parler de DJ, contraste entre Sganarelle et son maître marqué, pointe d’insolence « pour moi, Monsieur … »

- Dévalorisation de la thèse de DJ (au début) « La belle croyance (et les beaux articles de foi ) que voilà ! » « Étranges folies », « bien sage ».

- Emplois des maximes (= formule exprimant un règle morale)

C) Les faiblesses de son raisonnement

- Se dévalorise dès le début en vantant son manque de culture par rapport a DJ

-Il vouvoie DJ alors que celui-ci le tutoies, il reste donc dans la relation maître/valet

-L’irrationalité (= absurdité, incohérence)

-Son argumentation reste simpliste et connue de tout le monde

-Un seul argument est mis en évidence et répété plusieurs fois

-Peu de figure de style, hormis une énumération interminable (comparaison des organes à des ingrédients)

- Sganarelle fait référence au Moine Bourru, une superstition

- Erreur logique « que votre père est engrossé votre mère », vulgaire, cela illustre mal l’implication d’un Dieu créateur

- L’énumération est contraire à l’argumentation

- Beaucoup d’hésitations les « … » montre qu’il s’empêtre (=manque d’idées à citer), il est à court d’argument et cela nous montre qu’il appréhende le jugement de DJ

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