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Étude de la pièce de théâtre acte III, scène 4 Ecole Des Femmes de Molière

Mémoires Gratuits : Étude de la pièce de théâtre acte III, scène 4 Ecole Des Femmes de Molière. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  11 Mai 2013  •  1 189 Mots (5 Pages)  •  1 045 Vues

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L’Ecole des femmes, acte III, scène 4

L’École des femmes est jouée en 1662, année où Molière épouse Armande Béjart, de 20 ans plus jeune que lui. La pièce reçoit un grand succès, mais aussi de nombreuses critiques, notamment pour son « immoralité ».

Situation du texte : Après les confidences d’Horace, Arnolphe a appris d’Agnès elle-même sa rencontre avec lui et son amour naissant. Il interdit alors à la jeune fille de le voir, lui ordonnant de jeter « un grès par la fenêtre », et lui annonce que lui-même va l’épouser. Pour le chasser: « Je suis maître, je parle : allez, obéissez. » (II, 5) Puis il lui annonce, à l’acte III, qu’il est lui-même son futur époux, et la félicite de son obéissance. Mais, à la scène 4, Horace arrive.

En quoi cette scène constitue-t-elle un tournant dans l’intrigue?

LA PRÉCAUTION INUTILE

Après de brèves salutations, des vers 844 à 852, le passage, qui répond à l’interrogation d’Arnolphe, est construit en deux temps, inverses, le triomphe d’Arnolphe face aux échecs d’Horace (vers 852-895) et son dépit en apprenant la ruse d’Agnès (vers 896-947), introduits par le connecteur d’opposition « Mais ».

Déjà sa volonté d’abréger les salutations révèle sa joie, son impatience, son désir de savourer le triomphe dont il est certain. En même temps le terme qu’il choisit, « vos amourettes », qui diminue la valeur accordé à l’amour, montre le peu de prix qu’il accorde à ce sentiment. Il se réjouit donc par avance de l’échec de son rival : « Oh! oh! comment cela? » en réponse au mot « malheur » employé par Horace, est en fait un cri de triomphe ; « La porte au nez », répété en écho à la phrase d’Horace, montre qu’il est plein d’enthousiasme en entendant Horace lui raconter la façon dont ses ordres ont été bien exécutés.

Mais, en même temps, Arnolphe est obligé d’être hypocrite en continuant à feindre d’être l’ami d’Horace. Il joue l’ignorant par ses questions : « D’où diantre! a-t-il sitôt appris cette aventure? » (v. 864), « Ils n’ont donc point ouvert? » (v. 876), « Comment, d’un grès? » (v. 880). Il accentue aussi l’intérêt qu’il porte à cette aventure amoureuse, en faisant semblant de le plaindre : « Quel malheur! » (v. 862), « je trouve fâcheux l’état où je vous vois » (v. 883) accentué par « Certes j’en suis fâché pour vous, je vous proteste » (v. 885). Il joue même à le consoler, en feignant d’entrer dans son camp, de lui apporter son soutien : « de vous raccrocher vous trouverez moyen » (v. 887), « Cela vous est facile » (v. 890).

=== Ici Arnolphe a franchi une étape : il ne se contente plus de recevoir des confidences, il savoure l’effet de son plan.

Puis Horace crée un effet d’attente, par le connecteur d’opposition « Mais », et la reprise du verbe : « ce qui m’a surpris », « va vous surprendre » (v. 896). On peut imaginer le changement de visage d’Arnolphe, qui devra attendre le vers 915 pour savoir quel est cet « incident ». On peut ensuite imaginer ses réactions de dépit et de colère par lasérie de questions à la fin de la tirade d’Horace, avec la reprise du même verbe (« n’êtes-vous pas surpris? ») et l’interjection « Euh! » (v. 923) qui marque sa surprise devant le silence d’Arnolphe, obligé de se contraindre. Horace renforce ce sentiments par ses impératifs insistants, « Dites », « Riez-en donc un peu » (v. 926), que souligne la didascalie, répétée à cause de l’insistance d’Horace : « un ris forcé« , puisqu’il

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