Émile Nelligan

À la fin du 19e siècle, le courant romantique est en plein essor. Le peuple est choqué par le courant des choses et tente de trouver toutes sortes de moyens pour diffuser leur mécontentement. Le moyen préféré des gens est sans doute les poèmes, ceux-ci permettent aux gens d’écrire quelque chose de beau tout en laissant un message. À cette époque, un jeune poète québécois, Émile Nelligan, crée des poèmes qui décrivent la situation des jeunes à l’aide de thèmes fréquemment utilisés par d’autres poètes. Dans son poème « Soir d’hiver », par exemple, il utilise les sentiments forts ainsi que la nature pour montrer qu’il est délibérément triste.

Tout d’abord, Nelligan utilise des sentiments forts pour montrer qu’il n’est pas bien dans sa peau, à l’aide du désespoir et de l’ennui. Effectivement, Nelligan n’a plus d’espoir : « Mon âme est noire : Où vis-je? où vais-je? / Je suis la nouvelle Norvège. » ( v. 7-8 ) À l’aide de l’utilisation de la couleur noire, le lecteur peut comprendre que Nelligan n’a plus de ressources. La couleur est associée au désespoir, à la mort et au côté sombre. Nelligan est dans une phase tragique de sa vie, il est seul et peut ressentir la mort approchée. À l’aide de la répétition « Où vis-je? où vais-je? » on peut comprendre que Nelligan est perdu, il se demande ce qui se passe dans sa vie et dans quelle direction il s’en va. À l’aide de la « nouvelle Norvège », Nelligan se compare au côté obscur, car la Norvège est un pays nordique où il fait souvent sombre, la lumière y fait peu fréquemment apparition. On peut donc faire un lien avec la situation présente de l’auteur, dans laquelle il est enfermé et ne voit pas le jour. Nelligan utilise aussi le sentiment de l’ennui : « Ma vitre est un jardin de givre. » (v.2) Sa vitre est couverte de givre, donc on peut comprendre que c’est l’hiver et que Nelligan est enfermé chez lui, il se sent seul. Nelligan est figé devant sa fenêtre, comme le givre qui est lui-même figé sur sa vitre. Les deux sont donc figés et attendent que le beau temps revienne. Le givre dans la fenêtre vient imiter le comportement de Nelligan, car les deux ont la même réaction. Bref, Nelligan n’a plus d’espoir et s’ennuie délibérément.

Pour continuer, Nelligan utilise des éléments de la nature pour montrer qu’il est triste. L’auteur utilise la saison de l’hiver et la neige. En effet, Nelligan décrit sa tristesse à l’aide de l’hiver : « Pleurez oiseaux de février […]  pleurez mes roses. » ( v. 11-14 ) Dans cette citation, il se compare à des oiseaux, mais plus précisément à des oiseaux du nord. Ce sont des oiseaux qui n’émigrent pas vers le sud, ils restent à la température froide du Québec. Nelligan se compare à ces oiseaux, car durant l’hiver,  ceux-ci restent dans leurs nids et attendent le retour du beau temps. À l’aide de la personnification « pleurez mes roses », Nelligan se compare à une rose, car c’est une plante qui perd toute sa valeur lorsque le froid arrive. Elle perd son éclat de couleur rouge et se retrouve avec de simples branches nues. Nelligan ressent la même chose, lorsque le froid arrive, il perd toute sa beauté et devient une simple personne qui essaye de survivre. À l’aide des épines sur les branches des roses, le lecteur vient comprendre que Nelligan veut mettre fin à sa vie. Il fait référence à cette plante, comme s’il se coupe et perd son sang tranquillement. Ensuite, il montre sa tristesse à l’aide de la neige : « Ah! comme la neige a neigé! » ( v. 1 ) Nelligan vit à Montréal, donc lorsqu’il référence que la neige a neigé, il veut dire qu’il y a vraiment beaucoup de neige. Le lecteur peut donc comprendre que l’auteur fait référence à une tempête de neige et ce que Nelligan ressent est bien une tempête d’émotions. À l’aide du  « Ah ! » on comprend que Nelligan soupire, il n’est plus capable de la neige et veut retourner à la normale. Bref, Nelligan compare sa situation de tristesse à l’hiver et à la neige.

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