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Zazi dans le métro - les grandes idées du roman

Fiche de lecture : Zazi dans le métro - les grandes idées du roman. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  1 Avril 2015  •  Fiche de lecture  •  887 Mots (4 Pages)  •  778 Vues

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1. Un roman classique

Du point de vue de l’architecture, Zazie dans le métro est un roman qui obéit à l’économie classique du roman selon des modalités reconnues :

- une construction de type classique avec un épisode temporel limité et circonscrit (une grève, deux journées accordées à Zazie à cause de l’escapade amoureuse de sa mère),

- un espace bien déterminé, connu, culturellement valorisé (le Paris à la fois culturel et populaire) ;

- une distribution des personnages : héros (Zazie, Gabriel, Trouscaillon), personnages secondaires (Charles, Turandot, Marceline), comparses (Laverdure, la veuve Mouaque, Boris) ;

- un point de vue narratif sans surprise (focalisation zéro) ;

- des procédés de narration sans surprise (alternance de récit et de dialogue).

Zazie dans le métro possède donc toutes les apparences du roman traditionnel, des techniques de Balzac, Zola, Stendhal, au roman apparenté au réalisme poétique des années trente, le comique en plus.

Le plaisir de la lecture naît du registre familier, de la verve des dialogues, des calembours (Zazie révère le général Vermot), de contrastes burlesques entre des éléments lyriques et poétiques et l’argot, qui sont bien plus importants que l’histoire elle-même, sans oublier les effets de réel, le plus souvent assurés par les notations olfactives un peu rabelaisiennes (le premier mot du roman est « DOUKIPUDONKTAN »).

2. Un roman d’apprentissage

Zazie est le seul personnage vivant au milieu de personnages qui se meuvent avec lenteur, comme Gabriel, ou qui vivent par procuration, comme Charles fasciné par la presse du cœur.

Zazie, elle seule, est un être de désir (elle mange des moules avec une « férocité mérovingienne »), elle veut voir le métro, elle veut des « bloudjinnzes », etc.

La vie a prématurément mûri Zazie (sa mère, aidée de son coquin, a fendu le crâne de son papa, alcoolique libidineux), mais il lui reste beaucoup de choses à découvrir en dehors du métro : quelques monuments parisiens à l’identité floue, la tour Eiffel, les Invalides, le marché aux puces, une brasserie de la place de la République, le Sacré-Cœur et la caserne de Reuilly.

Mais elle n’aura pas la réponse à la question qui la préoccupe : savoir si son tonton Gabriel est ou non « hormosessuel », et ce que cela veut dire au juste. Tout comme le métro, l’éducation sessuelle sera en grève.

Elle aura cependant bien évolué pendant ces quarante-huit heures : elle a « vieilli », portant toute la fatalité du monde sur ses jeunes épaules…

3. Un roman qui se conteste lui-même

Le roman n’offre jamais de « sécurité » au lecteur ; c’est un récit déceptif. L’événement n’est jamais nié, démenti, mais les personnages en offrent des interprétations antagonistes le plus souvent.

Le personnage de Zazie n’est pas un avatar féminin de Gavroche. Son rôle narratif est très mince. En revanche, elle est là pour contester le langage et les attitudes des adultes. Elle n’a aucune vérité à proférer, mais elle débusque les ambiguïtés, les discours codés, les attitudes biaisées ; elle torpille la mauvaise foi, et tous les faux-semblants, avec sa clausule péremptoire «… mon cul », ce qui, dans un autre registre, sera également l’effet produit par le perroquet Laverdure : « Tu causes, tu causes… »

De la même manière, le roman se conteste

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