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Commentaire sur le roman Zazie Dans Le métro de Raymond Queneau

Dissertation : Commentaire sur le roman Zazie Dans Le métro de Raymond Queneau. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  13 Mars 2013  •  1 048 Mots (5 Pages)  •  3 790 Vues

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« Zazie dans le métro » est un roman paru en 1959, écrit par Raymond Queneau, c’est d’ailleurs l’œuvre la plus célèbre de l’auteur. Nous nous intéressons plus particulièrement à l’incipit de cette œuvre, c’est-à-dire les premières lignes du roman. Traditionnellement, l’incipit d’un récit a pour fonction de « mettre en place le décor » : présenter les personnages, le cadre spatio-temporel, le thème et le genre, mais aussi de donner envie au lecteur de continuer la lecture. Ici, Queneau démarre le récit d’une façon un peu déroutante, déstabilisante, de par le style employé, ainsi que par les informations qu’il donne au lecteur.

Pour commencer, le titre du livre « Zazie dans le métro » nous donne deux hypothèses : Le héros (l’héroïne ici) s’appelle Zazie et ses aventures vont se passer dans un métro. Si le récit commence bien dans une gare, Zazie ne fais pas apparition de cet incipit. Tout d’abord, on fait la rencontre de Gabriel, un homme qui attend dans une gare Parisienne, et qui est outré de l’odeur des autres voyageurs. Il se distingue volontairement des autres « tous ceux-là », « qui les a réunis » / « ce meussieu ». Il est certainement assez riche car il a du parfum « barbouze de chez Fior » et considère qu’il est plus riche que tous les autres « on dit qu’il n’y a pas onze pourcent des appartements à Paris qui ont une salle de bain, ça m’étonne pas mais on peut se laver sans. Tous ceux-là qui m’entourent, ils doivent pas faire de grands efforts ». Gabriel n’a pas l’habitude d’aller dans le métro, sinon il ne ferait pas la réflexion de l’odeur des voyageurs. Puis il rentre en conflit avec un couple de voyageurs qui n’ont pas de noms, justement à cause de ces odeurs. Gabriel est le narrateur, autrement dit il donne beaucoup son avis, il n’est pas neutre. Ce point de vue est montré au moment de la dispute quand on a des informations sur l’apparence de Gabriel : Ses opposants le traitent de « gros cochon » et de « gorille », des injures souvent données aux personnes en surpoids. Malgré tout, quand Gabriel parle de lui, il est nettement plus élogieux « malabar », « force ». La femme qui interpelle Gabriel l’excède car « tu crois que ton parfum naturel fait la pige à celui des rosiers ». Il dévalorise ses opposants : il répète l’expression «ptite mère », et « ptit type » ainsi que « moucheron ». Puis dans le dernier paragraphe de l’extrait, on apprend que Gabriel va se battre « encore faire appel à la violence », mais qu’il va le faire à contrecœur, parce qu’il ne peut pas « laisser une chance au moucheron ». Il rejette sa responsabilité « C’était pas sa faute à lui, Gabriel », « Depuis l’hominisation première, ça n’avait jamais arrêté ». On constate donc qu’on a une présentation d’un personnage, une gare comme lieu, un vocabulaire bien marqué des années 50, mais l’intrigue est beaucoup plus floue : A ce stade du livre, le lecteur est incapable de connaitre le thème du roman. Cet incipit gagne malgré tout la curiosité du lecteur car il se demande si Gabriel va en venir aux mains.

Si l’incipit de « Zazie dans le métro » est original par son récit et par les informations qu’il nous donne, il est aussi écrit de manière inhabituelle.

Dès le premier mot, Raymond Queneau frappe le lecteur, avec « Doukipudonktan » un mot

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