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Voyage Au Bout De La Nuit (résumé)

Dissertation : Voyage Au Bout De La Nuit (résumé). Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  31 Mars 2014  •  3 217 Mots (13 Pages)  •  1 855 Vues

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Épigraphes :

« Notre vie est un voyage

Dans l’hiver et dans la Nuit.

Nous cherchons notre passage

Dans le Ciel où rien ne luit. » Chansons des Gardes Suisses, 1793

Voyager, c’est bien utile, ça fait travailler l’imagination.

Tout le reste n’est que déceptions et fatigues. Notre voyage à nous est entièrement imaginaire. Voilà sa force.

Il va de la vie à la mort. Hommes, bêtes, villes et choses, tout est imaginé. C’est un roman, rien qu’une histoir fictive. Littré le dit, qui ne se trompe jamais.

Et puis d’abord tout le monde peut en faire autant. Il suffit de fermer les yeux.

C’est de l’autre côté de la vie.

Première partie, errances internationales du néo-picaro

Le récit anti-épique de la guerre (pp. 11-121)

Alors que la Première Guerre mondiale approche, à la terrasse d’un café de la place de Clichy, Bardamu, âgé de vingt ans, discute avec un étudiant en médecine, Arthur Ganate. « Ça a débuté comme ça. Moi, j’avais jamais rien dit. C’est Arthur Ganate qui m’a fait parler. » Un régiment de cuirassiers passe, « D’un bon d’enthousiasme », sans réfléchir, l’anarchiste Bardamu s’engage. Envoyé sur le front en Flandres et dans la Meuse, il connaît et dénonce les horreurs et l’absurdité de la guerre, où la nuit revêt la dimension symbolique de la noirceur de l’âme humaine, une noirceur métaphysique (notre vie est un voyage, une exploration de cette noirceur, dont le bout de la nuit est précisément la disparition, la mort). Scène décisive, il rencontre pour la première fois Léon Robinson, un réserviste pp. 47-50. Tous deux, affolés par le massacre et la peur, infiniment las, décident de se constituer prisonniers mais n’y parviennent pas. Blessé par un obus, Bardamu est soigné à Paris et prend pour maîtresse une riche infirmière américaine, Lola. Au cours d’une promenade à la foire de Saint-Cloud, une baraque, Le Tir des Nations, présente un régiment miniature. Le convalescent fait un rapprochement avec le défilé initial du régiment de la place de Clichy où il s’est engagé, le stand devenant symbole burlesque de la folie guerrière. La présence hallucinante de la guerre et de la mort s’impose alors à lui et déclenche une crise de folie. Il est dirigé vers un hôpital psychiatrique. Lola, déçue par sa lâcheté, le quitte. Il fait la connaissance, chez Madame Hérote, d’une musicienne, Musyne qui l’abandonne pour de riches amants argentins. Bardamu est ensuite envoyé dans un autre hôpital militaire où règne le professeur Bestombes qui soigne le moral des patients pour les renvoyer en première ligne à la guerre, et où il rencontre le sergent Branledore, champion d’un héroïsme patriotique de pacotille. À Paris, au cours d’une escroquerie sentimentale où, poussé par Jean Voireuse, il tente d’exploiter la douleur d’une mère dont le fils a été tué à la guerre, il rencontre, pour la deuxième fois, Robinson.

Le récit des aventures africaines (pp. 122-198)

Réformé, Bardamu s’engage pour l’Afrique à bord de L’Amiral-Bragueton. En butte (= confronté) à l’hostilité des passagers gorgés d’alcool et étouffés de chaleur moite, il leur échappe grâce à un discours rhétorique et mensongèrement patriotique qui rappelle les envolées lyriques de Branledore. Il décide de débarquer précipitemment à Fort-Gono, ville écrasée de chaleur, et où éclatent les effets de l’aliénation de l’homme par l’homme inhérente au colonialisme (dénonciation de l’aliénation qui se poursuivra avec la scène violente de parodie de justice du lieutenant Grappa). Il est engagé par la Compagnie coloniale Pordurière du Petit Togo et Gono et part rejoindre son comptoir commercial à Bikomimbo, en pleine forêt tropicale. Il emprunte un petit cargo, le Papaoutah, séjourne deux semaines au poste de Topo commandé par le lieutenant Grappa qui relève les impôts inexistants et se livre à une parodie sadique de la justice avec les indigènes. Sous ses ordres sert le sergent Alcide, qui, en trafiquant avec les indigènes, organise un « petit commerce, à peine clandestin », qui les dépouille de leur paye mais dont les revenus lui permettent de payer la pension de sa petite nièce, orpheline. Avec le personnage de Molly, il est l’une des rares figurations de la bonté humaine dans tout le roman. « Évidemment Alcide évoluait dans le sublime à son aise et pour ainsi dire familièrement, il tutoyait les anges, ce garçon, et il n’avait l’air de rien. » p. 174. Après avoir remonté le fleuve Bardamu rejoint son comptoir, sa « factorie », trouve une case délabrée, pillée par son prédecesseur. À l’issue de leur première rencontre, Bardamu reconnaît en lui, nuitamment, comme leur de sa première apparition à Noirceur-sur-la-Lys,

Robinson (troisième rencontre). Mais celui-ci prend la fuite cette même nuit en emportant le peu d’argent disponible. Malade, fiévreux, volé par les indigènes, Bardamu est tout proche de la dissolution complète, « fout le camp à [s]on tour » après avoir, en une parodie burlesque de feu purificateur, incendié sa case. Il est alors conduit en Guinée espagnole, confié à un prêtre qui, à San Tapeta, le vend au capitaine de la galère Infanta Combitta en partance pour l’Amérique.

Le récit du voyage américain (pp. 199-253)

Lors de l’arrivée à New York, ville inaccessible, « raide » à faire peur, tous les galériens sont mis en quarantaine à Ellis Island, où Bardamu devient un efficace « compte-puces ». Il s’enfuit alors, erre au hasard, et parvient rue « Broadway », le « quartier pour l’or » où règne le « Dieu Dollar ». Après une très burlesque et révélatrice descente aux enfers dans les toilettes publiques (pp. 210-212), il prend, par manque d’argent, la plus petite chambre de l’hôtel Laugh Calvin. Il est très angoissé, « Je m’effilochais comme j’avais déjà vu s’effilocher ma case au vent d’Afrique parmi les déluges d’eau tiède » p. 213 et se dit : « On n’a plus beaucoup de musique en soi pour faire danser la vie, voilà. Toute la jeunesse est allée mourir déjà au bout du monde dans le silence de vérité. Et où aller dehors, je vous le demande, dès qu’on n’a plus en soi la somme suffisante de délire ? La vérité, c’est une agonie qui n’en finit pas. La vérité

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