Utopie dans le texte François Rabelais, Gargantua

Synthèse : L’Utopie.

L’utopie est une construction mentale imaginaire qui ne peut aboutir en raison de son caractère fantastique et irréel. On retrouve cette caractéristique dans le texte de François Rabelais (1494-1553), Gargantua. L’auteur décrit la vie d’une abbaye (l’Abbaye de Thélème) qui n’est régie par aucune loi, règles ou statuts. Les habitants de cette abbaye se bornent à suivre une seule et unique règle qui est fait ce que tu voudras. D’ailleurs, cet attribut de l’utopie figure également dans l’écrit de Thomas More 1516, Utopia, où celui-ci décrit un monde imaginaire, chimérique, complètement fabriqué. Quant à la Saline bâtie à Arc-et Senans, cette cité idéale symbolise la concrétisation d’une rêverie architecturale.

L’utopie est aussi la pensée d’un idéal irréalisable. L’extrait de Thomas More 1516, Utopia illustre bien cette idéale fabuleux. Dans son pays imaginaire, il imagine que chacun apprenne le métier qui lui plaît. Par ailleurs, dans son écrit, François Rabelais (1494-1553), Gargantua souligne aussi cette notion d’un idéal impossible. Les gens de l’abbaye de Thélème sont si bien éduqués que tous savent lire, écrire, chanter, jouer d’un instrument de musique, parler plusieurs langues ou encore composer des vers. Cet idéal irréalisable est l’objectif visé par la construction de la saline d'Arc-et-Senans, en effet cette cité idéale garantit une vie saine et fait naître en chacun la vertu.

De plus, l’utopie peut être définie comme l’apogée de la liberté. François Rabelais (1494-1553), Gargantua, illustre bien une fois de plus cette notion essentielle dans son extrait. Les habitants de Thélème sortent quand bon leur semble, boivent, mangent, travaillent, dorment en fonction de leurs envies. Personnes les obligent à faire quoi que se soit. Thomas More 1516, Utopia symbolise cette idée en expliquant que les maisons dans sa ville idéale ont deux portes, une ouvrant sur la rue et une autre sur les jardins, et que ces portes s’ouvrent d’elles mêmes. Ainsi n’importe qui peut y rentrer.

Enfin, l’utopie est empreinte de moralité. Jean Starobinski, dans son écrit les Emblèmes de la raison, 1979 déclare que les habitants des villes utopique n’aspirent que à l’utile.

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