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Un Barrage Contre Le Pacifique Marguerite Duras

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Par   •  7 Juin 2015  •  1 423 Mots (6 Pages)  •  4 507 Vues

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FRANÇAIS

La seconde partie du roman s’ouvre sur un second incipit peut-être plus réaliste que le premier où, la ville coloniale où Joseph, Suzanne et la mère ont décidé de se rendre pour vendre le diamant offert par M. Jo, est décrite. Le nom de cette ville n’est pas précisé et le propos du narrateur reste volontairement général. Il ne s’agit pas de décrire une ville coloniale particulière mais d’en donner les caractéristiques universelles. La ville est décrite d’un point de vue extérieur : le narrateur détaille sa géographie hiérarchisée, qui reflète les inégalités profondes de la société. On analysera ainsi dans quelle mesure cette description constitue une critique virulente du système colonial. Pour cela on étudiera le réalisme du passage avant de mettre en évidence la dénonciation qu’il véhicule.

La lecture analytique 4 s’ouvre sur la description d'une ville : « C’était une grande ville », « comme donc les villes coloniales ». On peut aussi remarquer la formule de description : « il y avait » qui est conjugué à l’imparfait ayant une valeur descriptive. La description est structurée par le fait que l’auteur utilise un procédé de zoom pour commencer à décrire la vie et finir sur ses habitants : «Grande ville » ; « deux villes » ; «hauts quartiers » ; «Villas, de maisons » ; «les financiers ». Ligne sept duras emploie le verbe éjecter pour montrer la construction des immeubles chaque année, qui tel les mères indigènes accouchent tous les ans (cf. lecture analytique 3). Le verbe éjecter à une connotation de rapidité. Cette ville est en fait une copie de la ville de New York.

Tous ces éléments me font donc penser que les deux premiers paragraphes de la lecture analytique 4 joue un rôle d’un incipit, en effet un incipit par définition doit définir le décor et les personnages. Ce second incipit serait alors plus classique que le premier qui rappelons nous commençait par le pronom personnel « il ». Il y a aussi dans cet incipit le thème de l’argent et des relations sociales avec une même phrase : «le pouvoir profond, les prêtres de cette Mecque, les financiers». Toutes ces caractéristiques nous incitent à dire que c’est un incipit pourrait être comparé à un incipit réaliste. Cependant aucun indices spatio-temporels n’est présent de l’incipit cela prouve que le texte n’est pas totalement réaliste

Dans ce passage, Margueritte Duras cherche à décrire l’essence d’une ville coloniale et non une ville coloniales particulière. Tout d’abord, nous pouvons remarquer la présence d’indices d’exotisme. Ceux-ci nous apprennent que l’histoire ne se déroule pas en France mais dans une colonie française. Nous pouvons par exemples remarquer « ville coloniale » L.3 ; « grands fauves » L.21 ; « Seuls les garçons de café étaient encore indigènes » L.35 et « le latex coulait » L.52. Ces citations nous montrent des entités non présentes dans la France soit présentes ailleurs que dans la France, comme par exemple, dans les colonies. Malgré ça, on peut également voir que cette ville est assez développée.

En effet dans ce texte, on peut également relever des indices de développement. C'est-à-dire la citation de choses seulement présentes dans des villes développées. On peut par exemple souligner « building » L.8 ; « haut quartier » L.5 ; et « luisance des autos, des vitrines, du macadam arrosé » L.42. Le dernier exemple précédemment cité est une énonciation montrant l’omniprésence de modernité dans la ville, qui respecte une certaine hiérarchie.

Cette hiérarchie ou organisation de la ville vise à séparer ses différents occupants. La ville est composée de deux sous-villes où se situent d’un côté, les blancs et de l’autre, les indigènes. On peut constater cette séparation avec « il y avait deux villes dans cette ville ; la blanche et l’autre »L.3-4. On peut voir dans cette phrase, que la partie de la ville où vivent les indigènes est connotée inférieure à la « ville blanche » par l’emploi de « l’autre » qui nous incite à concentré notre attention sur la ville blanche, ce qui souligne la séparation des deux partie de la ville. Cette séparation ou ses indices d’exotismes et de développement ne

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