Synthèse sur le luxe

La question du luxe et de ce qui le définit est intéressante, car il existe d’innombrables points de vue. C’est ce que tentent de définir ces quatre documents. Dans la préface du roman, Le luxe intitulé « Qui sais-je ? » écrit par Jean Castarede, nous pouvons commencer à apercevoir les différentes visions du luxe qui peuvent se confronter (doc 1). En effet, Philippe Perrot, dans roman Le luxe (doc 2) et Laura Cordin dans son article Discrétion assurée publiée dans le journal Le Figaro Madame (doc 4), tentent de comprendre quels sont les rouages qui permettent la présence du luxe et la population concernée par cette pratique. Enfin, de son côté, Gustave Flaubert dans un extrait d’une correspondance avec Louise Colet (doc 3), soutient un regard plus critique à l’égard du luxe et de ceux qui font partie de ce concept.  Le marché du luxe dépend de nombreux paramètres : qu’est-ce qui fait le luxe ? C’est au travers de l’étude de l’idéologie du luxe comme une façon de vivre et de penser que va commencer cette analyse. Puis nous comprendrons davantage ce qui fait le luxe par les symboles qu’il renvoie et par la représentation de la mode au travers du temps. Enfin ils tenteront d’expliquer en quoi la rareté fait le luxe et induit un fantasme autour de lui.

Le luxe est une idéologie qui permet la vente d’une façon de penser de vivre. En effet, on vend le luxe par une vision de marchandage donc de marché et de prix dans un premier temps, mais on le réserve aussi à une catégorie d’individu.

Le marché du luxe est défini dans ce corpus par deux auteurs qui confronte leur vision. D’un côté, Jean Castarede définit ce marché comme une entreprise florissante qui accroît et qui est profitable à tous par l’offre d’emploi importante qui en découle. Alors que de son côté Gustave Flaubert dans sa correspondance exprime son mépris face à ce marché qu’il qualifie comme le propre « des farceurs et des charlatans ». Ainsi, le luxe apparait comme une question de point de vue. Ce marché est fait, selon l’extrait de la préface Le luxe tout comme dans l’extrait du roman de Philippe Perrot, basé sur un commerce d’objets et de services non nécessaire. Néanmoins pour Jean Castarede, il s’agit d’un objet ou d’un service non nécessaire, mais qui finit souvent par le devenir pour la majorité des individus.  

La question n’est donc pas de savoir ce que représente ce marché, mais plutôt à qui il est destiné. Pour Gustave Flaubert, le luxe est adressé à la bourgeoisie. Cette idée rejoint celle de Philippe Perrot qui pense que le luxe est réservé à une « fraction de la société ». Contrairement à  l’auteur de Le Luxe et l’auteure de Discrétion assurée ont tous deux une vision plus élargie du public ayant accès au luxe. En effet, pour Jean Castarede, le luxe est une chose rare, mais qui ne nécessite pas un prix élevé. En parallèle, Laure Cordin insiste sur le fait que le luxe a évolué et permet à la classe moyenne de prétendre aussi aux objets et services de luxe.

Après avoir vu quels étaient les rouages du luxe, il est intéressant de comprendre que représente vraiment le luxe et à travers quoi il peut être exhibé.  

Le luxe est avant tout une histoire de symbolique. En effet, deux idées prédominent, d’une part Castarede et Perrot aperçoivent le luxe comme une un symbole davantage mental qui découle des émotions de l’esthétique que les personnes retrouvent dans leurs acquisitions. Contrairement à Flaubert et Cordin qui mettent en évidence un souhaite de paraître dans l’acquisition du luxe. Pour ces derniers, le luxe est davantage le reflet de l’identité que les personnes souhaitent montrer aux autres.

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