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Sujets de littérature Bac L

Commentaire d'oeuvre : Sujets de littérature Bac L. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  14 Avril 2018  •  Commentaire d'oeuvre  •  1 359 Mots (6 Pages)  •  422 Vues

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MONTILLIER Mara                                                                         Term A

DM de littérature

Question 1 : Dans quelle mesure le journal d’Edouard et le journal de Gide peuvent-ils être rapproché ?

André Gide, écrivain et romancier du XXème siècle, publie son premier roman, Les Faux-Monnayeurs, en 1925. Il crée un personnage inspiré de lui-même, Edouard, et le met en scène alors qu’il va débuter l’écriture de son roman, qu’il appellera aussi Les Faux-Monnayeurs et tenant un journal pour suivre ses avancés, chose que fait également Gide puisqu’il va publier ce journal comme Le Journal des faux Monnayeurs en 1927. Quels liens peuvent être constatés entre le Journal des Faux-Monnayeurs de Gide et les passages du journal d'Edouard dans les Faux-Monnayeurs ? En quoi peut-on dire qu’ils se rejoignent sur certains points ?

Dans un premier temps nous verrons que l’esthétique du genre littéraire est un critère dans lequel ils rentrent tous les deux, puis que leur but d’écriture de ces journaux est commun aux deux, ensuite nous aborderons les similitudes dans leurs passages sur leur vie privée, et enfin nous nous pencherons sur leur vision commune du roman.

        

        Aussi évident que cela puisse paraître, le rapprochement peut se faire déjà au niveau de leur nature même, puisque ce sont deux journaux. La nature d’une œuvre crée chez le lecteur une attente particulière, par exemple lorsqu’on va commencer la lecture d’un roman policier, on s’attends à voir certains éléments (une enquête, un crime, un coupable…). Pour un journal, c’est l’esthétique surtout qui diffère des autres types d’œuvres et c’est cette esthétique que le lecteur cherche lors de la lecture d’un journal, esthétique qu’on retrouve dans le journal d’Edouard comme dans le journal de Gide.

Ensuite, alors que le Journal de Gide est réel et celui d'Edouard dans les Faux-Monnayeurs fictif, les deux écrivains ont eu la même démarche à l’écriture de leurs journaux : un cahier de réflexion sur l’élaboration de leurs romans, Gide voulait d'ailleurs que son journal prenne place dans son roman en tant que journal écrit par Edouard : "Il faut que ce carnet devienne en quelque sorte 'le carnet d'Edouard'" (Journal des Faux-Monnayeurs, pp. 36 – 37).

Par ailleurs, les deux journaux semblent avoir une réalité quotidienne similaire (car en effet, dans son journal, Gide inclut des passages de sa vie que l’on retrouve parfois à l’identique dans le journal d’Edouard). Par exemple, Gide raconte sa rencontre avec un jeune qu’il a pris sur le fait volant un livre, gêné d’avoir été vu, il à prétendu ne pas avoir assez de sous pour payer le guide touristique et l’a remis à sa place, et Gide lui a acheté par pitié. On retrouve cette scène dans le journal d’Edouard qui rencontre sans se douter son neveu exactement de la même manière. Un autre passage du Journal de Faux Monnayeurs est présent également dans le journal d’Edouard : le passage dans lequel Gide rencontre une femme qui souffre de paralysie nerveuse, que l’on retrouve dans le journal d’Edouard avec la maladie de Boris et la mauvaise habitude de ne jamais finir ses phrases qu’a madame Vedel.

D’une autre manière, le Journal des Faux-Monnayeurs peut être rapproché du journal d'Edouard dans la mesure où les deux journaux évoquent une même vision du roman, comme si Gide avait souhaité faire de ce journal d'Edouard un porte-parole de sa représentation du roman. Les deux écrivains parlent d'un "roman pur" : Gide voudrait "purger le roman de tous les éléments qui n'appartiennent pas spécifiquement au roman" (Journal des Faux Monnayeurs, p. 64). Edouard partage cette vision du roman pur, il dit vouloir "dépouiller le roman de tous les éléments qui n'appartiennent pas spécifiquement au roman" (les Faux Monnayeurs, p. 78). De plus, la démarche de création est la même : Gide et Edouard ont trouvé le titre de leur roman avant d'avoir commencé à écrire (Gide évoque pour la première fois le titre "Les Faux-Monnayeur" en 1914, et Edouard parle toujours dans son journal du roman les Faux-Monnayeurs, qu'il n'a pas encore écrit).

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