Sonnet De Bellay à Monsieur D'Avanson

À M. d'Avanson : v53 à 84 :

– depuis Gérard Genette, on appelle ça le seuil du texte → texte liminaire

– dédicace du recueil : M. d'Avanson était un ambassadeur, un des grand commis de l’État sous Henri II.

→ troisième seuil du texte : premier = titre (qui laisse entendre que Les Regrets n'est pas la totalité de toute l’œuvre mais de la première partie élégiaque (donc minoritaire) ; signature géographique abrégée → indice de l'attachement de Du Bellay à sa région natale) ; deuxième : une épigramme en latin ad lectorem qui définit la nature de l’œuvre en insistant sur sa nature composite (mélange de tonalité entre le fiel = la satire, le sel = l'esprit et le miel = élégie (plainte douce) ou écriture poétique qui recherche cette douceur, cette fluidité)

→ troisième : poème dédicatoire

puis quatrième seuil : premier poème du recueil

→ écrit en décasyllabe alors que recueil de sonnet en alexandrins.

→ décasyllabe à rimes embrassées ; série de quatrains

→ quatre parties principales : v1 à 24 : figures habituelles de la captation de bénévolence (captatio benevolentae) : technique rhétorique de l'art du discours qui se situe au début d'un discours pour capter l'attention et la bienveillance de l'auditoire → passe par les lieux communs de la modestie qui consistent à s'excuser de la piètre qualité de l’œuvre → ici s'excuse sur son manque d'inspiration

- v25 à 52 : poète et la muse qui est une représentation allégorique de l'inspiration du poète

- v53 à 84: poétique du recueil : consiste à définir les principes, les règles → théorie esthétique de la pratique du livre

- v85 à 108 : dédicace à proprement parler. Lieux communs de l'éloge. Le présente en tant que « grand serviteur de l’État » : louanges pour le féliciter lui qui est issu de la noblesse d'épée d'avoir revêtu la robe du juriste pour se mettre au service de l’État (situation de du Bellay lui-même) : revendication de dignité de la fonction de juriste

→ poétique du regret : le poète ici explique et justifie l'esthétique de son recueil qui est celle de la plainte et de la déploration.

Trois mouvements : - v53 à 60 :vocation poétique

- 61 à 72 : utilité de la poésie

- 73 à 84 : justification des deux tonalités présentes dans le recueil : élégie et satire

→ problématique : enjeu : essayer d'unifier des motions qui sont disparates. Disparate à l’œuvre dans l’œuvre (fiel, sel, miel) et celle de la personnalité de l'auteur, à la fois plaintif et rieur. → motions contradictoires unies dans ce passage sous le signe de la vocation poétique

premier mouvement : vocation poétique évoquée à travers image du poison dont la saveur présente le caractère de choses inalliables : douceur et amertume → métaphore qui assimile la vocation poétique à l'amour, mais amour évoqué à travers filtre d'amour qui contraint d'aimer (Tristan et Yseult). Mais amour suscité magiquement va être appliquée à la vocation poétique.

– deuxième quatrain comment par conj de coor qui exprime une conséquence

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