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Siemmel et le secret

Compte rendu : Siemmel et le secret. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  6 Décembre 2019  •  Compte rendu  •  1 847 Mots (8 Pages)  •  328 Vues

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INTRO :Georg Simmel est un philosophe et sociologue allemand de la fin du 19eme et du début du 20 siècle

Pour Simmel la naissance d’interaction social entre des individus implique une connaissance d’autrui mais également une part de non-savoir, ce second élément primordial pour l’évolution de nos interactions est issu du secret, de la dissimulation ou du mensonge.

Une des definitions du secret selon Larousse est : "Ce qui est caché, mystérieux ou réservé aux initiés". Or pour Simmel, la notion de secret n'est pas quelque chose d'accessible seulement à une classe de la societe mais elle est ancree dans toutes les relations d'individus à individus, le secret est alors la partie obscure, inconnue, de la personnalité d'une personne, par une autre. Celle-ci n'est pas definitivement masquee à l'autre et pourra etre devoilee au fil du temps, selon l'évolution de la relation. Cette part cachée implique deux choses qui fondent la base du rapport social selon Simmel: d'un côté elle implique une décision individuelle de la personne tenancière du secret à le dévoiler ou non, d'un autre côté le secret stimule une sorte d'envie, de curiosite chez l'autre qui trouvera satisfaction dans la conversation des deux individus. En somme selon Simmel la base de tout rapport social réside dans la tension entre la tentation de dévoiler ses secrets chez l'un et parallelement celle de les decouvrir chez l'autre . 
"Toute relation entre deux personnes ou deux groupes est caractérisée par la présence ou l’absence de secret, et par la quantité de secret qu’elle comporte"

I- Savoir et non savoir, à la base de tous rapports interpersonnels

Georg Simmel entame son analyse des interactions sociales en partant du principe que tout individus possède une connaissance de l’autre. Ce savoir de l’esprit d’autrui n’est pas le meme pour tous, il varie selon les liens qu’on possède et entretient avec l’autre. En effet, Simmel souligne que l’autre est en mesure de divulguer ou non des informations sur lui, il peut par exemple choisir de nous donner son prénom ou encore son état mental actuel. Par ailleurs, connaitre autrui nous est tout a fait nécessaire afin d’entamer le processus des intéractions sociales . Sans ces bases, Simmel souligne que « les interactions humaines seraient absolument impossibles ». En effet, en connaissant la psychologie d’autrui , on peut agir en conséquence, sans ce savoir, nos rapports ne pourraient exister. En reprenant les mots de Georg Simmel : il est nécessaire de « savoir à qui l’on a à faire », ce savoir réciproque entre les individus est la condition première permettant la fondation de toute relation social. L’auteur illustre son propos en prenant pour exemple l’usage de se présenter.

Dans la suite de son argumentaire, Simmel s’attache à analyser la connaissance qu’on a d’autrui. Il met alors en exergue le fait qu’il est impossible de connaitre absolument une personne, cela reviendrait à avoir accès à l’entiereté de son for interieur. Nous n’avons, en effet, aucun accès à l’esprit d’autrui, et, meme en admettant que l’on puisse, les faits mentaux d’autrui nous paraitrait abstrait, ces processus n’ont en effet un sens que pour celui qui les pense.

D’après Simmel, cette connaissance de l’autre ne peut donc etre que fragmentaire et subjective, l’individu tente de recomposer la pensée d’autrui grâce aux différents morceaux que celui-ci a bien voulu lui transmettre. Ces morceaux ne seront d’ailleurs pas les memes pour tous, autrui adaptant son discours et donc les morceaux de sa pensé en fonction de l’interlocuteur qu’il a en face.

L’auteur explicite ensuite par un syllogisme la subjectivité de la connaissance de chaque individu. On comprend alors que les interactions humaines sont toutes singulières et chaque individu développe une idée particulière et unique de l’autre.

Simmel écrit que, ce processus par lequel se construit la connaissance réciproque, se fait par une pensée circulaire. On peut éclaircir ce propos par un exemple : lors d’un débat, un homme politique, ou un chroniqueur suffisament experimenté, va chercher à partir des connaissances qu’il possède sur son concurrent (impulsif, colérique), à adapter son discours à ces aspects psychologiques afin de le pousser à la faute, et donc à remporter la joute verbale. Un élément A influe un phénomène B et réciproquement.

Le sociologue souligne la coordination entre l’erreur et la vérité, meme si il faut connaitre autrui pour qu’une interaction se créée, il est important de souligner que cette connaissance ne peut et ne doit pas etre parfaite. Pour Simmel il faut du savoir entre les individus mais également une part de « non-savoir », ce savant équilibre entre nous permet que l’interaction fonctionne en colorant et en complexifiant nos relations mais également en établissant des intimités ou des distances entre les Hommes. Simmel semble assimilé respectivement le savoir et le non savoir avec la vérité et l’erreur.

L’auteur aborde ensuite l’analyse du mensonge, qu’il rapproche avec le secret. Contrairement à la plupart des autres philosophes et sociologues, il ne condamne pas le mensonge. Au contraire, il met en exergue le caratère positif de celui-ci. Sans s’attacher aux motivations du mensonge, il explique que les interactions entre les hommes se basent en partie sur le mensonge, en effet l’individus peut autant tenter de montrer ou éclairer que de tromper ou dissimuler une pensée. « Les forces socialisantes » (l’entente, l’action commune) doivent etre en permanence contre balancé par des perturbateurs comme l’asymetrie d’information entre les individus ou encore la retenssion volontaire d’une information. Ces déséquilibres permettent aux interactions sociales de s’animer et donc d’évolué

Le mensonge peut s’apparenter à quelque chose d’immoral d’un point de vue etique mais d’un point de vue sociologique, le mensonge est très positif, il permet la construction des interactions entre les individus.

Simmel affirme que notre conscience est traversée par une multitude d’idée qui n’ont pas de réel lien entre elles et ne suivent donc pas une logique objective. Nous ne dévoilons pas nos processus mentaux et le cheminement qui s’effectue dans notre for interieur, car il serait incompréhensible voir absurde pour tout autre esprit à part le notre. Nous nous tenons seulement, lors de nos interactions, à donner un cadre formel, logique et compréhensible à une pensée objectivement abstraite .

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