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Scarron - Sur Paris

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Par   •  24 Mars 2013  •  2 325 Mots (10 Pages)  •  3 848 Vues

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Paul Scarron, poète, prosateur et dramaturge français du XVIIe siècle sous le règne de Louis XIV, est un représentant de la littérature baroque, plus précisément il est considéré comme le fondateur du genre burlesque dont il lance à la mode.

Né en 1610, Paul Scarron est issu de la famille noble. Fils de conseiller au Parlament de Paris et de Gabrielle Goguet, à 19 ans, il se met au service de l´évêque Charles de Beaumanoir à Mans et fréquente les salons provinciaux. En 1638, il est pris d´une maladie qui finit par le rendre paralysé et Paul Scarron est cloué à son fauteuil. Il commence à écrire ses premières oeuvres. Il rentre à Paris et épouse une jeune fille de seize ans qui est la petite fille d´Agrippa d´Aubigné Françoise Dovignier qui devient plus tard future Marquise de Maintenon. Ce mariage permet à la fille d´échapper au couvant. Paul Scarron meurt à Paris en 1660 de sa maladie incurable alors qu´il est au sommet de sa gloire.

En 1643, cet homme de lettre publie son premier recueil de poèmes Recueil de quelques vers burlesques. Parmi ses oeuvres principales, on y compte surtout Le Tymphon, la première épopée burlesque française, publié en 1644 et Virgile travesti (1648), l´épopée en vers parodiant l´Éneide de Virgile qui le rend vraiment célèbre. Scarron rédige également un roman, son chef-d´oeuvre, le Roman comique où il décrit la vie des comédiens de campagne. La première partie est publiée en 1651 et la seconde en 1657. Malgré cela, cette oeuvre reste inachevée, l´écrivain meurt avant d´avoir pu terminer la troisième partie. Outre la poésie satirique, il est auteur de plusieurs pièces de théâtre, des comédies imitant des modèles espagnols.

Dans les pages suivantes, nous allons analyser son poème connu intitulé Sur Paris.

I. Paul Scarron – Sur Paris

1 Un amas confus de maisons

2 Des crottes dans toutes les rues

3 Ponts, églises, palais, prisons

4 Boutiques bien ou mal pourvues

5 Force gens noirs, blancs, roux, grisons

6 Des prudes, des filles perdues,

7 Des meurtres et des trahisons

8 Des gens de plume aux mains crochues

9 Maint poudré qui n'a pas d'argent

10 Maint filou qui craint le sergent

11 Maint fanfaron qui toujours tremble.

12 Pages, laquais, voleurs de nuit,

13 Carrosses, chevaux et grand bruit

14 Voilà Paris que vous en semble ?

II. Composition

Ce poème est un sonnet constitué par deux quatrains et deux tercets. Scarron a repris cette forme de Francesco Petrarque, l´écrivain italien de l´époque de la Rennaissance.

Dans l´oeuvre de Petrarque, le sonnet avait la forme fixe, c´est-à-dire quatre strophes, deux quatrains et deux tercets. Dans les quatrains, il y avait des rimes embarrassées ABBA, ABBA ou parfois croisées ABAB, ABAB). Dans les tercets, les rimes étaient croisées et au moins une rime était la même (CDC, DCD). Le premier quatrain présentait la thèse, le sujet du poème, par contre le deuxième quatrain a figuré comme l´antithèse. Les tercets ont conclu le poème en synthèse.

Scarron respecte l´idée principale de ce schéma, outre le type des rimes dans les tercets qui sont suivies CCD et EED. La disposition de ces rimes indique qu´il est possible de parler d´un sonnet français. Les deux quatrains se composent des mêmes rimes disposées sur le modèle ABAB qui sont donc considérées comme croisées. Les rimes masculines et féminines ont le schéma MFMF / MFMF / MMM / MMM.

En ce qui concerne la qualité des rimes, la majorité d´entre elles sont des rimes riches : "maisons – prisons", "grisons – trahisons", "argent – sergent" et "tremble – semble". Le second exemple est classé sous la catégorie des rimes hétérométriques à cause du nombre des syllabes différent. Les autres rimes citées sont isométriques. Les trois rimes restantes, à savoir "rues – pourvues", "perdues – crochues" et "nuit – bruit" sont isométriques à l´exception du premier couple. Il n´y a aucune rimes pauvres.

Par rapport des vers, le nombre des syllabes est toujours pareil, il s´agit donc des octosyllabes. Les vers sont rimés est quelques d´eux comporte une césure, souvent au milieu, par exemple vers 3 "ponts, églises // palais, prisons" ou "force gens noirs // blancs, roux, grisons".

III. Langue

L´analyse de la structure syntaxique de l´ensemble de texte révèle que celui-ci est composé d´une seule phrase sur quatorze vers. Il est bien possible de comprendre le sonnet comme une phrase indicative composée du vers 1 jusqu´au celui de 13 et de la phrase interrogative au dernier vers. Le tout rythme exprimé de courtes sentences séparées quelquefois des virgues donne l´impression d´un entassement et d´une abondance grammaticale.

Si l´apparition des substantifs et des adjectifs restent fréquent, les verbes sont très rares. Ils ne figurent que dans les tercets, surtout dans le premier, à savoir "a", "craint" et "tremble" aux vers 9, 10 et 11. Le second tercet compte une seule expression verbale au vers 14 "semble". C´est le temps du présent qui figure dans le poème.

Dans ce sonnet, le poète se sert souvent de jeux de mots et de répétitions. En utilisant de nombreuses figures de style, il fait mieux ressortir le caractère réaliste de l´oeuvre par sa propre vue dans un instant concret ce qui influence en conséquence l´ambiance du poème. Nous allons analyser le sonnet vers par vers.

Dans le premier quatrain, l´impression de confusion et d´entassement provient juste du premier vers, précisément des expressions "un amas" et "toutes les rues". Grâce à l´adjectif "confus", le terme "amas" devient encore plus exacte, donc plutôt chaotique. Le poète cherche à exprimer l´idée

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