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Sartre, Qu'est-ce que la littérature, chapitre 1

Fiche de lecture : Sartre, Qu'est-ce que la littérature, chapitre 1. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  28 Décembre 2017  •  Fiche de lecture  •  979 Mots (4 Pages)  •  2 249 Vues

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Compte rendu Qu'est-ce que écrire ? 

        Qu'est ce que écrire ? est un chapitre de l'Essai de Jean-Paul Sartre : Qu'est-ce que la littérature ? publié en 1948. Il a été publié en plusieurs parties dans la revue Les Temps modernes dirigée par Sartre, l'Essai retouché constitue ensuite le volume Situations II chez Gallimard. Il s'agit d'un manifeste de la littérature engagée, conception qu'il défend contre ses critiques. Sartre y répond à travers trois questions qui constituent trois chapitres : Qu'est-ce qu'écrire ? Pourquoi écrire ? Pour qui écrit-on ? Aujourd’hui nous allons parler du premier chapitre : Qu'est-ce que écrire ?

        Dans la première partie de son raisonnement, Sartre va répondre à la question qu'est-ce que écrire ? en distinguant l'écriture de ce qu'elle n'est pas.  Écrire ce n'est pas la peinture, ce n'est pas la musique. Il n'existe pas de parallélisme entre les arts : « Les notes, les couleurs, les formes ne sont pas des signes, elles ne renvoient à rien qui leur soit extérieur ». Sartre va admettre que en effet les objets peuvent devenir des signes comme par exemple dans un tableau mais c'est uniquement parce que le spectateur a arrêté de les voir comme des objets. Pour l'artiste, le plus important c'est la qualité du son ou de la forme, il ne crée pas dans le but de représenter un objet.  Sartre prend l'exemple d'un tableau du Tintoret : « Cette déchirure jaune du ciel au-dessus du Golgotha, le Tintoret ne l'a pas choisie pour signifier l'angoisse ; elle est angoisse, et ciel jaune en même temps. Non pas ciel d'angoisse, ciel angoissé ; c'est une angoisse faite chose, une angoisse qui a tourné en déchirure jaune du ciel... » A la différence de l'écrivain, le peintre est muet. Il ne crée pas le signe maison mais une maison en elle-même. Elle est chose et non signe. Sartre prend l'exemple d'un peintre qui représente un taudis, l'écrivain peut guider, provoquer une indignation. Le peintre lui représente un taudis et c'est tout, c'est à celui qui regarde de se faire sa propre interprétation. « Il est donc le plus éloigné de considérer les couleurs et les sons comme un langage. » Sartre conclut le paragraphe en affirmant qu'on ne peut donc pas exiger d'un peintre ou d'un musicien qu'il s'engage en tant que tel car on ne peint pas les significations et on ne les met pas en musique. Seul l'écrivain a affaire aux significations.

        Sartre prend ensuite soin de distinguer la prose de la poésie. Il place la poésie du côté de la peinture, de la musique et de la sculpture. La poésie ne se sert pas des mots de la même manière que la prose. D'ailleurs pour lui le seul point commun entre la prose et la poésie c'est l'acte d'écriture.  Pour Sartre, la poésie ne se sert pas des mots, elle les sert : « Les poètes sont des hommes qui refusent d'utiliser le langage. » Le poète manœuvre les mots du dedans, il les sent comme son corps. Il représente la signification plutôt qu'il ne l'exprime.  Il considère les mots comme des choses et non comme des signes. « Pour l'homme qui parle, les mots sont des conventions utiles, des outils ; pour le poète, ce sont des choses naturelles qui croissent naturellement sur la terre comme l'herbe et les arbres. » Sartre conclut donc que ce n'est pas possible de réclamer un engagement politique à un poète car cela dénaturerai l'essence même de la poésie.

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