Résumé du livre Dora de Modiano

A première vue nous pensons que la vie racontée de Dora n’est que de la réalité. En effet, le livre commence avec les premières données de l’enquête de Modiano : « On recherche une jeune fille, Dora Bruder, 15 ans, 1 m 55, visage ovale, yeux gris-marron, manteau sport gris, pull-over bordeaux, jupe et chapeau bleu marine, chaussures sport marron. Adresser toutes indications à M. et Mme Bruder, 41 boulevard Ornano, Paris. » (p.7). Comme cet avis de recherche est apparu dans le numéro du 31 décembre 1941 de Paris Soir, nous pouvons présumer que ces informations sont probablement vraies. De cette façon nous savons quels vêtements portait Dora lors de sa fugue et où elle habitait pendant l’année 1941. Quelques pages plus loin Modiano nous donne le point de départ de la fugue de Dora : « Le registre de l’internat [religieux] porte les mentions suivantes : date et motif de sortie : 14 décembre 1941, Suite de fugue. » (p.36). Ensuite la description de Dora et de sa fugue devient assez floue : « J’ignore si Dora Bruder s’était fait des amies au Saint-Cœur-de-Marie [l’internat]. Ou bien si elle demeurait à l’écart des autres. Tant que je n’aurai pas recueilli le témoignage de l’une de ses anciennes camarades, je serai réduit aux suppositions. » (p.42) et « J’ignorai toujours à quoi elle passait ses journées, où elle se cachait, en compagnie de qui elle se trouvait pendant les mois d’hiver de sa première fugue et au cours des quelques semaines de printemps où elle s’échappé à nouveau. » (p.144/145). Bref, Modiano n´a pas pu trouver plus d´informations concernant les étapes après la fugue. « C’est là son secret » (p.145) écrit Modiano d´une manière désespérée tout à la fin du livre.

Pourtant il est sûr comment le chemin de la vie de Dora a terminé : « Drancy le 13/8/42 a été rajouté … les trois cents femmes juives qui étaient encore internées aux Tourelles furent transférées au camp de Drancy. » (p.113). A l’époque nous ne savions pas ce que signifiait Drancy ; actuellement nous savons que le camp de Drancy était l’antichambre de la mort. « Tous les deux, le père et la fille, quittèrent Drancy le 18 septembre, avec mille autres hommes et femmes, dans un convoi pour Auschwitz. » (p.143). C’est alors vers le camp de la mort. Probablement cet événement explique le désespoir de Modiano à la fin du livre : il a voulu décrire la chronologie de la vie de Dora pour lui rendre hommage. Cependant il y a beaucoup (peut-être même trop) d’événements qui restent inconnus (la focalisation est interne) et ainsi Modiano ne peut que partiellement commémorer Dora.

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