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Résumé Des Cours Sur L'utilitarisme Et L'éthique Kantienne

Mémoire : Résumé Des Cours Sur L'utilitarisme Et L'éthique Kantienne. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  3 Juin 2013  •  2 441 Mots (10 Pages)  •  1 405 Vues

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L’utilitarisme : Le fondateur de cette doctrine est Jeremy Bentham(1748-1832). Comme son auteur, l’utilitarisme est une éthique du dix-huitième siècle ; elle se veut rationnelle et naturaliste. Pour Bentham, la morale doit accéder au statut d’une science. En conséquence, la tâche du philosophe consistera à dégager le principe objectif et universel de la conduite humaine. Or, c’est à partir de l’observation de la nature humaine qu’il entend tirer ce principe moral. Les hommes, selon lui, fuient la douleur et recherchent le plaisir. C’est là la règle dont ils usent dans toutes leurs actions. En un mot, ils recherchent le bonheur qui consiste en un maximum de plaisir et un minimum de douleurs. S’appuyant sur une conception naturaliste de l’homme, l’utilitarisme propose la règle suivante : il faut maximiser le bonheur du plus grand nombre. L’action bonne est celle dont les conséquences produisent plus de plaisirs et moins de douleurs pour le plus grand nombre de personnes. Il s’agit donc d’une éthique à la fois eudémoniste et conséquentialiste.

Pour établir quelle action doit être privilégiée dans une circonstance donnée, Bentham propose de faire un calcul des conséquences positives ou négatives pouvant résulter de chacune des actions possibles. Ce qui est ainsi calculé, ce sont les plaisirs et les peines qui sont interprétés par lui comme des états psychologiques ou physiologiques homogènes. Aucun n’étant intrinsèquement supérieur à l’autre, on ne peut les comparer que sous le rapport de la quantité. Bentham suggère donc que nous calculions la quantité de plaisirs et de peines pouvant résulter d’une action. Afin de rendre le calcul plus précis, il suggère de tenir compte des critères suivants : 1)durée 2)intensité 3) certitude/incertitude 4) proximité/éloignement 5) fécondité 6) pureté 7) extension. Le calcul doit être impartial et respecter la règle d’égalité selon laquelle chacun compte pour un.

John Stuart Mill ( 1806-1873) a apporté à la théorie de Bentham quelques modifications importantes. D’abord, il a introduit une hiérarchie entre les plaisirs et les peines, lesquels n’apparaissent plus désormais égaux. Désormais, il conviendra de tenir compte non seulement de la quantité mais aussi de la qualité des plaisirs et des peines. Les plaisirs supérieurs selon Mill sont ceux qui se rapportent à l’intelligence et qui sont propres à l’homme. Plus difficiles à atteindre que des plaisirs sensuels, ils impliquent parfois pour être atteint le sacrifice d’autres plaisirs plus faciles. Ce que cherche l’homme selon Mill, contrairement à l’animal, ce n’est pas la satisfaction mais le bonheur et celui-ci comporte des plaisirs qui ne sont pas d’un accès facile.

Mill introduit également une différence importante concernant le fameux calcul des conséquences. Selon lui, il est inutile, inefficace et moralement erroné de calculer les conséquences possibles d’une action à chaque fois que nous voulons poser un geste dans un contexte moralement problématique. D’abord, on n’a pas le temps, car l’action est souvent pressante, ensuite cela donne souvent des résultats qui contredisent nos convictions morales habituelles. Selon lui, il est inutile de calculer à chaque fois car d’autres avant nous on été placés dans des situations similaires et ont été obligés de considérer ce qui était ou non le plus utile pour le plus grand nombre. Dans l’histoire, certaines règles morales bénéfiques au plus grand nombre ont été retenues et forment la base de la morale traditionnelle. Il suffit selon Mill dans une situation donnée de chercher laquelle parmi ses règles s’appliquent et quelle action en vertu de cette règle serait davantage propre à favoriser le bien commun. Toutefois, Mill doit concéder dans certaines circonstances des exceptions dans les cas extrêmes où l’application de la règle créerait beaucoup plus de peines qu’elle ne crée de plaisirs.

Mill précise aussi certaines idées de Bentham qui étaient demeurées incomprises. À ceux qui prétendent que l’utilitarisme préconise un altruisme surhumain, qu’il est un idéal inaccessible pour des êtres foncièrement égoïstes, il rétorque en distinguant la règle et le motif. En effet, ce qui compte pour un utilitariste c’est que l’action accomplie soit conforme à la règle utilitariste, c’est-à-dire qu’elle engendre des conséquences positives. Le motif n’importe pas car il ne change rien à la valeur morale de l’action accomplie. Une action conforme à la règle utilitariste peut très bien avoir été accomplie par l’entremise d’un intérêt purement égoïste, cela ne change rien à sa valeur. En admettant cette distinction de la règle et du motif, on conçoit aisément qu’il soit plus facile d’agir selon la règle de l’utilitarisme qu’il y paraît de prime abord. Mill insiste également sur le caractère désintéressé et foncièrement altruiste de l’utilitarisme que certains persistent à tort à prendre pour une morale de l’intérêt personnel. Il distingue alors l’utile de l’expédient. Une action utile est une action qui amène un maximum de conséquences positives pour le plus grand nombre de gens. Ce qui est expédient, c’est tout simplement l’action qui, immédiatement, dans une circonstance donnée, m’avantage le plus. Or, précisément, l’expédient, pris en ce sens, s’oppose radicalement à l’utile.

La morale kantienne : Proposée par Emmanuel Kant ( 1724-1804) dans les Fondements de la métaphysique des mœurs(1785) et la Critique de la raison pratique (1788), elle n’a pas pour principe le bonheur mais la loi morale ou devoir. Elle n’exige pas l’effectuation d’un calcul des conséquences mais plutôt la subordination immédiate de la volonté à la loi de sa propre raison qui commande indépendamment des conséquences, de façon catégorique. Kant développe d’abord le concept d’un bien moral absolu, celui de la bonne volonté. Celui-ci apparaît comme la condition de tout ce qui peut apparaître bon en général. Ce qui fait que la volonté est dite bonne ne concerne nullement les buts qu’elle vise ou son efficacité à les atteindre. Sa bonté réside uniquement dans le vouloir, c’est-à-dire dans la règle selon laquelle elle se détermine. Or, cette règle nous dit Kant c’est le devoir. Une bonne volonté agit par devoir et non par inclination. Cela revient à dire qu’elle est désintéressée, car elle ne vise pas à satisfaire son intérêt personnel mais uniquement à faire ce que le devoir représente comme étant juste. Cependant, il est parfois difficile de savoir si une action a réellement été accomplie par devoir et non par inclination. Cette

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