Ressouvenir du lac Léman

Ressouvenir du lac Léman

Lamartine, est devenu maire de Mâcon dès 1812, et son engagement social a été de plus en plus vif à partir de 1837. En 1848, pendant une période particulièrement mouvementée de l'histoire française, Lamartine a été ministre des affaires étrangères, avant d'être battu par le futur Napoléon III aux élections de décembre.

De 1848 jusqu'à sa mort en 1869, Lamartine s'est tenu loin des affaires publiques ; les politiques du nouvel empereur ne pouvaient pas lui plaire mais, ruiné, le poète n'avait plus les moyens de faire entendre ses convictions.

Pour continuer, l’auteur nous montre ensuite deux grandeur d’âme qui ont un lien très spécial avec le lac Léman : Voltaire et Byron. Voltaire, philosophe toujours aimé, il incarne l’esprit des Lumières, dans ses défauts autant que dans ses qualités, avec l’humour en prime. Dans sa vie au château à Ferney où il joue l’« aubergiste de l’Europe », C'est dans cette demeure qu'il reçoit des hôtes prestigieux provenant de l'Europe entière. Il continue également à s'insurger contre l'injustice et l'intolérance politique ou religieuse, comme les vers disent : avec son œil d’aigle et de lynx, il eut vu plus de ciel à travers le nuage. Et comme Byron qui a vécu sur les bords du Léman, il représente son esprit rebelle et libérale, comme un cygne, saigner et mourir sur ses rives. Ici le processus d’identification reste sensible : le cygne que Lamartine introduit comme une comparaison servira à désigner lui-même à la fin du poème.

Du vers 185 au vers 203, on remarque l’utilisation de métaphores et allusions nombreux. En fait, ces vers ont pour but de porter un jugement critique sur Napoléon et ses adulateurs autant qu’exalter l’esprit de liberté /les feux immortels dans l’âme du lac Léman. L’apparition des termes comme ‘la mer de tyrannie, ses fers l’univers avili, le Titan de la guerre’ ou adjectif comme ‘césarien’ nous montre son hostilité, son refus à l’égard de la légende napoléonienne que le poète a fait remarquer aussi dans « Bonaparte ».

De plus, Lamartine condamne l’hypocrisie des flatteurs dans les vers suivants. Ses thuriféraires, comme l’auteur dit, en imitant l’abjecte idolâtrie pour César, poursuivent Napoléon jusqu’à sa mort. Le poète ici vise en fait désigne le rapatriement en France, de la dépouille mortelle de Napoléon et son inhumation aux Invalides, en 1840, deux ans avant ce poème était écrit. Il adresse des reproches à ce comportement qui est effectivement une divinisation de fer, un avilissement des humains. Mais Lamartine expose ensuite quelque sorte de fatalisme par se croire sur la puissance du temps, qu’il est le juge final.

Du vers 225 le poète retourne en Suisse et Genève, seul république en ce moment-là, Palmyre européenne. Lamartine adresse tous ces belles paroles à Genève, à la constitution république, mais au fond de son cœur, reste l’espoir et la sollicitude pour son pays natal. Il condamne le système corrompu et le désordre social de son pays justement parce qu’il garde un meilleur futur pour lui, il a remarqué les problèmes et se veut faire tous ses efforts pour l’améliorer.

En un mot, on peut trouver lyrisme et politique en ce même poème, c’est une combinaison de deux élément bien combinent. Par lyrisme, Lamartine retire une image utopique de la nature et l’associe avec son sujet engagé, le politique. Le lac Léman est doté sens double, il est la provocation des sentiments, la destination lyrique pour le poète, en même temps un lieu qui porte plusieurs figurations politiques qui soulève la pensée.

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