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Les méditations poétiques, Le Lac, Lamartine

Commentaire de texte : Les méditations poétiques, Le Lac, Lamartine. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  1 Mai 2012  •  Commentaire de texte  •  761 Mots (4 Pages)  •  2 012 Vues

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Les Méditations poétiques est un recueil poétique publié en 1820 qui regroupe 24 poèmes. La publication de ce recueil fut un événement poétique : il est le premier manifeste du romantisme français. Lamartine y transcrit ses états d’âme, ses impressions.

Le recueil a des aspects classiques : les poèmes sont des quatrains souvent écrits en alexandrins. Il est aussi novateur par l’évocation de la sensibilité personnelle du poète.

Lamartine se souvient de la femme aimée, Julie Charles (ou Elvire). Le poète se trouve dans un lieu qui lui est cher, près d’un lac, qui a été le témoin de ses amours, et lorsqu’il y revient sans la femme aimée, il subit douloureusement la fuite du temps. Il se rend compte que seule la nature peut conserver la trace des amours vécues, et notamment dans « Le Lac ».

L’obsession du temps

Champ lexical du temps avec des divisions temporelles : « la nuit », « le jour », « l’aurore », « le soir », « les heures », « l’année », « moments », « l’éternité » et présence d’adjectifs significatifs : « l’heure fugitive », « nuit éternelle ». On observe la métaphore du temps « l’océan des âges » (21, 35-36) assimilé à l’eau → métaphore filée du temps qui coule.

L’opposition des temps verbaux (passé / présent) : le passé évoque le souvenir, l’expérience vécue (strophes 3 et 4). L’imparfait insiste sur la durée des actions et le passé simple sur le caractère bref et inattendu des moments vécus. Dans notre texte, le présent sert à l’observation générale (présent gnomique : 7, 13) et à la réflexion. À partir du vers 20, présence d’apostrophes et de l’impératif présent. À partir du vers 29, les prières sont remarquables, ainsi que le subjonctif présent dans les trois dernières strophes (au début des vers). Il y a correspondance entre les temps : le présent fait naître le souvenir.

Cette réflexion insiste sur l’impossibilité de l’homme à fixer le temps. Cette dernière est signalée par les invocations au temps : il est capricieux (21-22, 30-31, 37, 41), il est celui qui donne et qui reprend, il a un caractère inlassable, éternel (36).

Le rythme est vif : notamment dans les deux premières strophes, il y a absence de points et très peu de coupes. Les enjambements (3, 4, 7, 8) rallongent les vers.

La fragilité de l’homme est mise en valeur et donne une tonalité élégiaque, lyrique, au poème. Le poète se plaint en apostrophant le temps. Les participes passés, la voix passive (strophe 1) soulignent la passivité et l’impuissance de l’homme face au temps : il est soumis au mouvement du temps. À noter l’exhortation épicurienne du vers 33 qui relève de l’incitation à profiter du jour présent.

Les interro-négatives des vers 41 et 44 soulignent la douleur du poète.

→ Lamartine réfléchit dans ce texte sur sa condition d’homme, sur sa faiblesse face à la fuite du temps. Il s’agit d’un appel adressé à la nature qui est seule capable d’aider l’homme dans sa lutte contre le temps.

Le pouvoir de la nature

Le titre du poème évoque un lieu aimé qui a été le refuge du poète et de sa compagne : seule la nature peut conserver une trace intacte du bonheur.

La nature en général

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