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Question sur le corpus : Ces trois textes évoquent-ils le combat de la même manière ?

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Par   •  8 Janvier 2017  •  Commentaire de texte  •  710 Mots (3 Pages)  •  4 661 Vues

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Ce corpus est composé de trois textes, extraits des romans : Gargantua de François Rabelais, Les Misérables de Victor Hugo et Voyage au bout de la nuit de Louis-Ferdinand Céline, parus respectivement en 1534, 1862 et 1932. Tous ces extraits nous proposent une vision du combat à différentes époques. Ainsi, nous nous demanderons si ces trois textes évoquent le combat de la même manière.

Dès la première lecture, nous pouvons remarquer que le point de vue du narrateur est différent. En effet, dans Voyage au bout de la nuit, nous sommes en présence d’un narrateur-personnage et donc d’un point de vue interne comme nous le montre l’utilisation de la première personne (« je » l.2, 4, 7). Ainsi, les sentiments de Bardamu nous sont partagés pour mieux dénoncer l’horreur de la guerre.

Au contraire, François Rabelais et Victor Hugo utilisent un point de vue omniscient de la part du narrateur. En effet, les intentions et les pensées des personnages nous sont transmis par l’intermédiaire des verbes de volonté comme « voulut » (l.6) dans Gargantua et par « ouragan » (l.2) et « impétueusement » (l.13) dans Les Misérables.

En approfondissant la lecture, nous pouvons observer différents registres utilisés pour décrire le combat. François Rabelais nous peint l’affrontement chevaleresque entre Gymnaste et le capitaine Tripet, grâce à un registre qui peut sembler épique avec le champ lexical du combat (« dégaine son épée » l.1, « de son épée lansquenette » l.6 et « estoc » l.8). Cependant, ce registre est, en réalité, héroï-comique comme nous le montre les hyperboles ridicules « les merveilleux voltigements » (l.4) et « diable affamé » (L.4) ; le vocabulaire soutenu (« les plus huppés » l.2 et « sans la molester ni la tourmenter » l.14) et les jeux de mots comme le nom du capitaine « Tripet » (l.5) et son destin : « il lui tailla d’un coup l’estomac » (l.9).

Quant à Victor Hugo, son emploi du registre épique à travers l’utilisation d’hyperboles telles que « l’attaque fut l’ouragan » (l.2) et « une crinière d’éclairs » (l.14) décrit l’insurrection des Parisiens révoltés. Ce registre donne au texte un aspect merveilleux par l’avancée silencieuse « comme un boa » (l.3), « le rugissement » (l.5) du canon et « la falaise d’écume » (l.16). Toutefois, cet extrait reste réaliste par l’arrivée de l’armée « tambour battant, clairon sonnant, baïonnettes croisées, sapeurs en tête » (l.9-10) et nous plonge dans le contexte historique napoléonien avec l’expression « C’était l’époque où un garde national se battait comme un zouave. » (l.27).

Louis-Ferdinand Céline reprend aussi un contexte historique mais cette fois-ci au début du XXème siècle. En effet, Bardamu, le narrateur-personnage, est enrôlé en tant que soldat durant la Première Guerre Mondiale. Celui-ci nous décrit la guerre en utilisant un registre tragique. L’expression « on y passerait tous » nous montre l’impuissance du personnage face aux fatalités de son destin. La réalité de la guerre est omniprésente dans ce texte et nous est décrite par plusieurs groupes nominaux, réalistes, sans exagération : « le feu » (l.5), « les balles » (l.9), « se tirer dessus » (l.18), « le colonel » (l.7) et « le général » (l.8). Mais, l’auteur enlève à cette guerre

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