Question sur corpus

Deux extraits de romans du 19° ème composent le corpus.

L’un écrit par Stendhal, est tiré du « le Rouge et le Noir ». L’autre est un passage de « L’Assommoir », d’ Emile Zola. Ils ont en commun de décrire les héros :(Julien Sorel et Gervaise ), en situation, sur leur lieu de travail. En quoi peut-on dire que ces extraits présentent les personnages de façon réaliste ou naturaliste ?

Dans ces textes, on donne corps aux différents personnages en les rattachant explicitement à leur milieu d’origine, c’est ce qui les a fait devenir ce qu’ils sont. C’est le naturalisme. Stendhal décrit le milieu provincial « vosgien » . Le père Sorel, un « vieux paysan » (ligne 2) contient une « usine » (ligne 12), une scierie, décrite avec un grand souci du détail. Il est raconté comme un homme astucieux (ligne 1), habile à manipuler, ennemi du savoir « cette manie de lecture lui était odieuse » ( lignes 23-24) et analphabète « il ne savait pas lire lui même »( ligne 23 ).

Zola à également placé Gervaise dans la province « Plassans »,( ligne 12), « près de Marseille » (ligne 12), elle semble nostalgique « nous allions à la rivière… Ça sentait meilleur qu’ici … avec de l’eau claire qui courait… » (ligne 9,10,11). C’est un personnage sain et robuste, qui « aplatirait le fer avec ses petits bras de demoiselle » (ligne 14-15), on l’identifie facilement à cette campagne généreuse où elle a vu le jour. Gervaise, dans « L’Assommoir », rencontre une concierge qui incarne ce milieu nouveau pour la jeune femme blanchisseuse. Le narrateur lui donne vie à travers des dialogues et utilise parfois l’argot : « C’est du chien ça ! » (ligne 13), « Quelle mâtine ! » (ligne 14).

En plus de ce même style d’écriture sur la description des différents personnages dans leur situation géographique, ces deux passages nous les montrent en plein travail. Leurs métiers sont présentés avec une grande précision. Tout d’abord, le cadre est posé : leur lieu de travail est longuement décrit. La scierie du père Sorel, son hangar et même le « mécanisme » (ligne 8) de la scie sont peints méthodiquement. Ses différentes pièces et outils sont classifiés : « roue » (ligne 9), « pièce de bois » (ligne 11), « hache » (ligne 16 ) », notamment. Le texte de « L’Assommoir » a également lieu dans un hangar, évoqué dans le chapeau introducteur. Tout comme dans le texte de Stendhal, les détails techniques fusent dans celui de Zola, ainsi que les références faites aux outils nécessaires aux blanchisseuses : « la batterie » (ligne 5), « le savon » (ligne 6), « le battoir » (ligne 7), « la brosse de chiendent » (ligne 20 Les héros sont représentés à travers leurs gestes professionnels. Par exemple, les frères de Julien qui sont dans l’extrait « Le Rouge et le Noir » totalement inconnus, n’ont ni visage, ni nom. Ils sont « occupés à suivre exactement la trace noire tracée sur la pièce de bois » (ligne 15). Gervaise, quant à elle bat du linge, le « replongea dans le baquet » (ligne 18), le frotte, le brosse. Elle est décrite que de ses bras , ses principaux outils de travail. Tandis que les frères de Julien des « espèces de géants » (lignes 13), symboles de leur force de travail. Ces

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