LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Question d’interprétation sur le discours de D. de Villepin - Comment D. de Villepin incite-t-il à choisir une issue pacifique ?

Discours : Question d’interprétation sur le discours de D. de Villepin - Comment D. de Villepin incite-t-il à choisir une issue pacifique ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  8 Janvier 2023  •  Discours  •  1 634 Mots (7 Pages)  •  389 Vues

Page 1 sur 7

Question d’interprétation sur le discours de D. de Villepin - Comment D. de Villepin incite-t-il à choisir une issue pacifique ?

Ce discours a été prononcé le 14 février 2003 par le ministre des Affaires Etrangères du gouvernement français, Dominique de Villepin.  Son allocution se déroule au siège de l’ONU, à New-York, au cœur de la crise irakienne. La menace d’une guerre est imminente et la France tente de trouver une solution pacifique. Comment D. de Villepin incite-t-il à choisir une issue pacifique ?  Nous verrons qu’il exhorte à choisir la paix et dissuade de faire la guerre. Puis, dans un second temps, nous verrons que son plaidoyer est émouvant et élogieux pour persuader son auditoire.

Il convient tout d’abord de noter que le discours du ministre repose sur des arguments rationnels pour exhorter à maintenir la paix et dissuader de faire la guerre. Son discours est donc délibératif.

         D. de Villepin veut en effet que la paix soit maintenue. Cette paix est liée au rôle des Nations Unies. D. de Villepin souligne qu’elles sont « au cœur de la paix à construire. » La métonymie du « cœur » montre à quel point leur rôle est central et vital pour maintenir la paix. Le verbe « construire » donne à voir cette paix comme  un cheminement, une progression. Construire est aussi un verbe à connotation positive qui s’oppose à la destruction liée à toute guerre. Puis, D. de Villepin souligne avec certitude le rôle pérenne des Nations Unies dans cette construction de la paix en disant que ces Nations Unies « resteront demain, quoi qu’il arrive » au centre du processus de paix. Il invoque des obligations morales pour exhorter à la paix : « La lourde responsabilité et l’immense honneur qui sont les nôtres doivent nous conduire à donner la priorité au désarmement dans la paix. » D. de Villepin fait appel à la raison des membres de l’ONU avec le nom « responsabilité ». Les adjectifs hyperboliques « immense » et « lourde » accentuent cette réflexion du conseil des Nations Unies. Il veut ainsi inciter les pays à réfléchir, à prendre conscience du poids de leur décision. Le verbe « doivent » montre que le conseil est soumis à une obligation morale, celle de faire la paix. Le verbe « conduire » montre aussi que le conseil des Nations Unies n’est pas libre de faire ce qu’il veut.  Quant au mot « désarmement », il est un des critères de la paix. La paix est d’ailleurs  vue comme possible par l’orateur. Elle est envisagée par la France, que M. de Villepin fait parler en la personnifiant : « Il croit en notre capacité à construire ensemble un monde meilleur. » Le nom « capacité » renvoie à la compétence du siège de l’ONU, celle de faire régner la paix et non la guerre. Le « monde meilleur » évoqué n’est pas utopique mais fondé sur la volonté des participants au conseil des nations Unies. D. de Villepin montre ainsi sa confiance en ce conseil qu’il veut convaincre.

 Puis, D. de Villepin veut surtout dissuader de faire la guerre. Il réfute tout d’abord explicitement l’existence d’un lien avéré entre les organisations terroristes, « Al-Qaida », et le gouvernement irakien, « le régime de Bagdad ».. Il désavoue ainsi le secrétaire d’Etat américain Colin Powell :  « M. Powell, a évoqué des liens supposés ». Le terme « supposés » montre qu’il prend ses distances avec le caractère véridique d’une telle accusation. Il rappelle aussi que l’action militaire envisagée par les Etats-Unis est « contestée » : elle ne fait donc pas l’unanimité parmi les membres des Nations -Unies. Le ministre français pose alors une question rhétorique afin de faire entendre ses craintes : « Une telle intervention ne risquerait-elle pas d’aggraver les fractures entre les sociétés, entre les cultures, entre les peuples, fractures dont se nourrit le terrorisme ? » Le mode conditionnel exprime ici un fait potentiel et redouté. Il traduit la crainte, avec la phrase interro-négative, des conséquences d’une intervention militaire dans la région irakienne. La gradation « entre les  sociétés, entre les cultures, entre les peuples » montre que les dommages concerneront un vaste public et que l’effet obtenu sera une aggravation des tensions entre Orient et Occident. La métaphore médicale de la « fracture » connote la blessure mais également une rupture, une cassure brutale et difficile à réparer.  Enfin, cette guerre aura aussi une autre conséquence : « fractures dont se nourrit le terrorisme. » Le terrorisme, ici personnifié, sera accru à cause de ce conflit. Puis D. de Villepin pose deux autres questions rhétoriques. La première « En quoi la nature et l’ampleur de la menace justifient-elles le recours immédiat à la force ? nie le danger et par là-même, avec raison, la nécessité de rentrer en conflit. Quant à la seconde, « Comment faire en sorte que les risques considérables d’une telle intervention puissent être réellement maîtrisés ?, elle insiste à nouveau sur les conséquences trop risquées d’un tel conflit.

...

Télécharger au format  txt (9.7 Kb)   pdf (70.5 Kb)   docx (10.1 Kb)  
Voir 6 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com