Question De réfexion Sur Le Bonheur Des Dames

Le bonheur des femmes, la mort des petits commerces

En quoi le roman « Au Bonheur des Dames » est-il un roman naturaliste de formation ?

Au Bonheur des Dames est un roman d’Émile Zola publié en 1883, le onzième volume de la suite romanesque les Rougon-Macquart. À travers une histoire sentimentale à l’issue inhabituellement heureuse, le roman entraîne le lecteur dans le monde des grands magasins, l’une des innovations du Second Empire.

Un Zola sans le noir habituel

Emile Zola était au début un Italien né en 1840 à Paris. Il a été seulement naturalisé Français en 1862. Et en 1862, il a été asphyxié accidentellement dans son appartement. Tout au long de sa vie, Zola a éprouvé de l’admiration pour certaines personnes comme : Honoré de Balzac, celui qui va influencer très fort Zola dans sa carrière d’écrivain. Le docteur Lucas qui avait écrit sur l ‘hérédité ainsi que Claude Bernard, notamment pour « Introduction à la médecine expérimentale ». Avec tout ça, il va commencer à produire une Histoire naturelle et sociale d’une famille sous le Second Empire . C’est la série des Rougon-Macquart. Zola avait clairement annoncer dans la préface des Rougon-Macquart qu’il veut expliquer :

« Comment une famille, un petit groupe d’êtres, se comporte dans une société, en s ‘épanouissant pour donner naissance à dix, à vingt individus qui paraissent au premier coup d’oeil, profondément dissemblables, mais que l’anlyse montre intimement liés les uns aux autres. L’hérédité a ses lois comme la pesanteur. »

C’est ainsi que l’ouvrage « Au Bonheur des Dames » est produit.

Zola et son naturalisme

Au Bonheur des Dames est bien un roman naturaliste qui présente l’ensemble du grand magasin, son organisation, la vente et la clientèle. Descriptif, le texte est aussi narratif. C’est à travers le regard et les rencontres entre des personnages que nous découvrons l’univers du grand magasin. Pour faire l’économie de descriptions massives, Zola recourt à la psychologie en action et utilise le point de vue de Denise dont il livre les sentiments. Le discours descriptif est inéluctable. Il permet d’exposer aux lecteurs la richesse des tissus, ainsi que l’ampleur qu’ils prennent, tant ils sont cariés et abondants. Ils incitent à se rendre compte de leur importance et de leur valeur dans le but de faire comprendre au lecteur le rôle primordial qu’ils jouent dans cette extension fulgurante des boutiques de Paris. C’est lors du discours explicatif que les termes techniques liés au champ lexical de la mode et du tissu apparaissent. Sans ce discours, il serait impossible d’exposer ce que contiennent les grands magasins et ce qui attirent tellement la clientèle. Et un discours argumentatif pour raconter l’histoire mais dans le but de favoriser l’évolution du commerce. Zola écrit un roman naturaliste très documenté et qui essaie de se rapprocher de la réalité du mieux qu’il peut. L’objet, chez Zola devient un objet de culte, qui aboutit au matérialisme et le plus primaire : assouvir sa soif des achats. Ce qui correspond bien au premier caractère du roman naturaliste : la reproduction exacte de la vie, l’absence de tout élément romanesque et le 3e caractère, le romancier se tient à l’écart, il semble disparaître complètement derrière l’action qu’il raconte.

« Cela portait de haut, des pièces de lainage et de draperie, mérinos, cheviottes, molletons, tombaient de l’entresol, flottantes comme des drapeaux, et dont les tons neutres, gris ardoise, bleu marine, vert olive étaient coupés par les pancartes blanches des étiquettes [...] »

Quant au 2e caractère ; le grossissement des héros et l’univers qui se révèle sous la forme symbolique de mythe. Tout d’abord le premier est fort marqué par le personnage principal Denise. Denise, issue d’un milieu très modeste, vivait dans une

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