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Question de corpus, Quelle vision de la société et des hommes ces textes présentent-ils ?

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Par   •  23 Septembre 2019  •  Commentaire d'arrêt  •  778 Mots (4 Pages)  •  495 Vues

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Question de corpus, Quelle vision de la société et des hommes ces textes présentent-ils ?

Ce corpus est composé de trois textes argumentatifs, un issu de la pensée classique de Blaise Pascal avec « Divertissements » écrit en 1670, un second exprimant une vision propre au siècle des lumières : Voltaire pour un extrait du « Mondain », 1736 puis une vision contemporaine avec le fordisme de Céline « Les usines Ford », 1932. Le texte de Blaise Pascal ainsi que celui de Voltaire se rapprochent par leur date d’écriture tandis que Céline donne une vision plus récente. Ces trois textes argumentent sur leur vision de la société.

Il s’agira d’observer comment ces textes s’y prennent pour exprimer leur vision positive ou bien négative de cette société, cherchent-ils à convaincre ou à persuader ?

Convaincre passe par une démarche, avec un objectif  et un mode opératoire méthodique et scientifique : le texte de Pascal, se présente comme un article d’encyclopédie, avec une forme explicative qui se reconnait grâce à des paragraphes en prose, nous pouvons remarquer qu’il universalise ses propos au fur et à mesure du récit: du « je » du début l’on passe à un « on » globalisant, sa volonté de montrer un raisonnement se retrouve dans le champ lexical de la pensée (« raison », « considérer », « réflexion ») ainsi que dans des liens logiques (présence de conjonctions telles que « de sorte que » ou d’adverbes , ici d’opposition : « cependant ») Mais convaincre n’est pas toujours une garantie d’argumentation réussie. Ainsi contrairement au texte de Pascal, les deux suivants se basent sur la persuasion qui est plus subtile. Le texte de Voltaire utilise premièrement une versification entraînante, expressive (nombreuses questions et exclamations visant à solliciter le lecteur), de manière très rythmée. Il va marteler des affirmations, utiliser de nombreuses énumérations et d’anaphores comme avec le « et » pour insister en début d’extrait. C’est également cette option qui a été choisie par Céline ; avec une force sentimentale, pour protester, le fordisme est déshumanisé, ainsi que les humains, on ressent un traitement animal, notamment lorsqu’ils sont devant les médecins nous avons l’impression d’être dans un laboratoire. Ces procédés sont une manière de jouer sur les sentiments du lecteur. L’inutilité de leur intelligence les compare à des chimpanzés. L’usine est décrite de manière hyperbolique avec une usine présentée comme une chose indéfinie et inquiétante, des machines toujours prêtes à se casser mais qui ne se cassent jamais on remarque une impression de vitesse interne.

 Voltaire va également nous montrer la progression et les bienfaits de cette évolution de la société, il commence par critiquer l’Age d’or en montrant clairement son appartenance et son point de vue grâce à une opposition entre "qui veut" (vers 1) et "moi, je" (vers 5), il personnifie la nature de l’âge d’or qui devient enfant (« Quand la nature était dans son enfance » vers 30) il insiste sur le luxe de son âge et ses bienfaits économiques permettant de découvrir de nouvelles choses tandis que l’homme de l’âge de fer « n’a rien » et donc « nul partage à faire » (v. 35). En opposition le texte de Céline pointe du doigt cette société dégradée et miséreuse grâce à de nombreuses déshumanisations et comparaison aux animaux, l’auteur montre une situation pitoyable des travailleurs vivant dans un climat de pauvreté, le cadre est négligeable avec des bruits assourdissants, des machines comparées aux humains grâce à un vocabulaire mécanique (tourner, rouler.) Nous ressentons une impression de fatalité « mais ça ne se peut pas », « ça ne peut plus finir », « c’est fini ». Le texte de Pascal montre aussi un second aspect négatif de la société, il explique de manière scientifique les méfaits de cette société de divertissement. En utilisant majoritairement un vocabulaire pathétique comme le montre le champ lexical du malheur : « guerre », « tout le malheur des hommes », « tous nos malheurs », « malheur naturel », « notre condition faible et mortelle », « si misérable », « rien ne peut nous consoler », « notre malheureuse condition ». Il montre clairement que la recherche de divertissement permanente de l’homme le détourne de sa véritable condition et l’éloigne de Dieu. Ce divertissement est selon lui une grande source de malheur, provoquant de grandes conséquences.

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