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Question de corpus présentant des formes poétiques variées.

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Par   •  14 Janvier 2017  •  Dissertation  •  789 Mots (4 Pages)  •  863 Vues

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Les différents poèmes de ce corpus, composés entre le xixe et le xxe siècle, présentent des formes poétiques variées. Le poème extrait des Contemplations de Victor Hugo renvoie à la forme classique de l'écriture versifiée, avec deux strophes de longueur inégale (seize vers et un quatrain) constituées d'alexandrins disposés en rimes plates. Dans le texte 2, Paul Eluard adopte une structure classique − cinq quatrains, et des vers octosyllabiques. Cependant, la rime est quasiment absente : on ne trouve qu'une rime suffisante (« colère »/ « fer ») et une rime pauvre (« traqués »/ « triomphés »). Cadou (texte 3), lui aussi, utilise une forme poétique traditionnelle : son poème est constitué de cinq quatrains, et les vers sont des alexandrins. Là non plus, les vers ne sont pas rimés, si l'on excepte deux couples de rimes pauvres. La forme du poème de Jean Tardieu (texte 4) est la plus éloignée de la structure classique : un tercet et un sizain encadrent trois strophes déstructurées, dans lesquelles on peut reconnaître la base de deux tercets et d'un distique. Sur le plan métrique, Tardieu s'applique également à mêler tradition et modernité : la première strophe est constituée de décasyllabes rythmés 2//4//4 et 4//6, puis les suivantes sont en vers libres ; enfin, dans la dernière strophe, on revient à des mètres identifiables (décasyllabes et heptasyllabes). Les rimes, quant à elles, sont absentes, mais le poète joue sur des effets de répétitions et d'oppositions (« je n'irai pas »/ « Je ne reviendrai pas »). Ces poèmes montrent ainsi un attachement des poètes à une structure strophique classique. Même si celle-ci est bousculée, elle demeure ici une base d'écriture.

Les quatre poèmes du présent corpus s'inscrivent dans un registre lyrique. Les textes 1, 3 et 4 mettent ce lyrisme au service d'une expression personnelle des sentiments : dans l'extrait des Contemplations, le poète exprime l'intensité de sa souffrance au moyen d'exclamations et d'interjections qui ressemblent à des cris de souffrance (« Non ! » ; « oh ! ») et d'interrogations dans lesquelles il apostrophe ceux qui ont pu connaître la douleur du deuil d'un enfant : « Pères, mères […] / Tout ce que j'éprouvais, l'avez-vous éprouvé ? ». Le poète recourt également au discours direct, et rend ainsi sensible au lecteur une souffrance qui confine à la folie : « Tenez ! voici le bruit de sa main sur la clé ! » Le poème de René-Guy Cadou (texte 2) évoque une rencontre et la naissance du sentiment amoureux à travers un jeu complexe d'analogies, mêlant comparaisons (« Je t'attendais ainsi qu'on attend les navires »), allégories (« cette solitude / qui posait ses mains de feuilles »), métaphores (« pas brûlant ») et personnifications (« ces millions d'astres qui se levaient »). On observe également un abondant lexique de la nature, notamment celui du monde végétal : « blé » ; « herbe » ; « feuille », associé au motif de l'eau (« pluie » ; « vin ») ou à l'idée de son absence (« sécheresse » ; « sèche » ; « brûlant »). Le poème de Tardieu exprime, au moyen de tournures grammaticales et verbales, le lien amoureux autour du thème de la rupture (« je partirai ») et de l'absence (« tu n'es pas là »). Derrière

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