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Question De Corpus Sur Des Scènes D'expositions

Note de Recherches : Question De Corpus Sur Des Scènes D'expositions. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  3 Mars 2015  •  2 331 Mots (10 Pages)  •  26 198 Vues

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1- Quelles informations délivrent ces trois scènes d’expositions ? Répondez de façon organisée.

2- Trouvez-vous que ces informations sont données de façon naturelle ou artificielle ? Justifié.

3- A quel genre théâtral appartient chaque extrait ? Justifiez précisément votre réponse.

Le corpus soumis à notre étude rassemble des extraits de pièce de théâtre : de Britannicus de Jean Racine paru en 1669, de Les Fourberies de Scapin de Molière paru en 1671 et de Les Femmes savantes de Molière paru 1672. Ces extraits sont tous des scènes d’expositions. Nous examinerons donc les informations que nous délivrent ces trois scènes.

La fonction d’une scène d’exposition est de renseigner le spectateur sur tout ce qui lui sera utile pour la compréhension de la pièce, elle doit donc renseigner sur le cadre spatio-temporel, les personnages et l’enjeu de l’intrigue. Ces informations sont données par le double énonciation, en effet, le personnage (sur scène) lorsqu’il s’adresse à un autre personnage s’adresse aussi au public. Les trois scènes d’expositions sont des dialogues entre deux personnages secondaires de l’histoire.

Ces scènes d’expositions nous indiquent le lieu de l’action, grâce aux didascalies. Cette action à lieu en Italie dans Britannicus plus précisément à Rome dans une chambre du palais de Néron et dans Les Fourberies de Scapin plus précisément à Naples, alors que l’action de Les Femmes savantes se déroule en France à Paris. Dans Britannicus des éléments nous indique le moment précis de l’histoire nous lisons aux vers un et deux « Quoi ? Tandis que Néron s’adonne au sommeil, / Faut-il que vous veniez attendre sont réveil ? » L’action se déroule donc tôt le matin avant le réveil de l’empereur. Dans Les Fourberies de Scapin et Les Femmes savantes nous ne pouvons pas situer exactement quand se déroule l’action.

Les scènes d’expositions de Britannicus et de Les Fourberies de Scapin nous dévoilent les personnages importants que l’on rencontrera dans les scènes suivantes. Dans Britannicus, le dialogue est entre Agrippine qui est la veuve de Claude et d’Albine qui est la confidente d’Agrippine. Ces personnages dans leur dialogue nous révélé les autres protagonistes de l’histoire, à la ligne un puis à la ligne quatre, il est question de Néron qui est le fils Agrippine et de son premier mari, et à la ligne dix de Britannicus qui est le fils de Claude issu d’un précédent mariage. Dans Les Fourberies de Scapin le dialogue est entre Octave et son serviteur Silvestre, dans cette conversation il est question à la ligne trois du père d’Octave, à la ligne neuf de la fille du seigneur Géronte, à la ligne treize de l’oncle d’Octave. La seule différence notable entre Britannicus et Les Fourberies de Scapin et que dans ce dernier extrait les personnages ne sont pas nommés par leurs prénoms mais plutôt par leur lien d’appartenance avec Octave. Dans les scènes d’expositions précédentes nous avons vu que les personnages importants sont nommés, alors que dans Les Femmes savantes, nous ne connaissons aucun autres protagonistes du récit, à part bien sûr les deux personnages entre qui le dialogue a lieu, Armande et sa sœur Henriette.

Aussi, ces trois scènes d’expositions nous renseignent sur l’intrigue de la pièce. En effet, dans Britannicus l’intrigue porte sur le pouvoir alors que dans Les Fourberies de Scapin et Les Femmes savantes elle porte sur le thème du mariage. Nous comprenons que l’intrigue de Britannicus portera sur une rivalité pour l’accès au trône entre Néron et de Britannicus, comme nous pouvons le voir à la ligne dix « Contre Britannicus Néron s’est déclaré » et plus loin à la ligne treize « Britannicus le gène ». Dans Les Fourberies de Scapin, Octave a déjà promis son cœur à quelqu’un, comme nous pouvons le voir à la ligne une par l’emploi des termes « un cœur amoureux », mais son père le promet à quelqu’un d’autre comme l’indique les lignes sept et neuf « Et qu’il revient dans la résolution de me marier ? (…)/ Avec une fille du seigneur Géronte ?». Donc, nous pouvons en déduire, qu’Octave va essayer de dissuader son père de le marier à la fille du seigneur Géronte mais plutôt à celle qu’il aime. Dans Les Femmes savantes l’intrigue est assez similaire, car Henriette veut se marier, comme nous l’indique la question vers trois « Et de vous marier vous osez faire la fête ? » que lui pose sa sœur Armande. Armande, décide donc de s’opposer au mariage de sa sœur, elle essaye de la dissuader, comme nous le montre les lignes trente-trois à trente-six « A de plus hauts objets élevez vos désirs, / Songez à prendre un gout des plus nobles plaisirs, / Et, traitant de mépris les sens et la matière, /A l’esprit comme nous donnez-vous toutes entière. » Nous imaginons donc sans peine qu’Henriette va tout faire pour se marier à celui qu’elle aime, malgré l’opposition rencontré dans sa famille.

Ainsi les trois scènes d’exposition, nous indiquent le lieu, les personnages principaux, et l’intrigue de la pièce.

Nous pouvons nous demander aussi de quelle manière ses informations sont fournies au spectateur, si elles sont fournies de façon naturelle ou artificielle. Dans les scènes d’expositions de Britannicus et de Les Femmes savantes ces informations sont données de manière naturelle. Dans Britannicus, Albine erre dans les couloirs et découvre sa maitresse attendre à la porte de la chambre de son fils comme nous le suggère le premier vers : « Quoi ? Tandis que Néron s’abandonne au sommeil,/ Faut-il que vous veniez attendre son réveil ? ». Albine est surprise de trouver sa maitresse réveillé de si bonne heure pour voir son fils elle lui en fait donc part, nous comprenons ainsi mieux la relation entre les deux personnages, une relation de familiarité et de respect, de familiarité car Albine ose interroger sa maîtresse sur la situation, elle n’a pas peur même de rappeler à sa Agrippine des faits du passé : « La mère de César veille seule à sa porte ? », « Qui l’avez appelé de si loin ?/ Vous qui déshéritant le fils de Claudius, /Avez nommé César l’heureux Domitius ? », vers seize à dix-huit, de respect car Albine vouvoie Agrippine : « Madame retournez dans vos appartement », vers cinq. Aussi au cours du dialogue, nous comprenons mieux le passé des personnages par les questions d’Albine que nous avons vues précédemment, mais aussi l’intrigue et l’enjeu de l’histoire dans les réponses qu’apporte Agrippine « Britannicus le gène, Albine et chaque jour/ Je sens que je deviens importune à mon tour ». Ainsi chacun des personnages donne son point de vue, et a son importance pour la compréhension de l’intrigue.

Dans les Femmes savantes, les informations sont aussi donné de façon naturelle car les deux personnages expose leur point de vue sur le mariage et argumente, nous comprenons ainsi mieux les deux points de vues qui vont s’opposer au fils de l’histoire, celui d’Henriette, qui est pour le mariage : comme nous pouvons le voir au vers quatorze à seize « Me font voir un mari, des enfants, un ménage ; /Et je ne vois rien là si j’en puis raisonner, /Qui blesse la pensée et fasse frissonner.», et celui d’Armande, qui est contre et que même l’idée du mariage la dégoute : « Ah ! Ce « oui » se peut-il supporter ?/ Et sans un mal de cœur saurait-on l’écouter ? ». Ainsi, le spectateur, se sent pris dans l’histoire, pris entre les arguments opposés, il comprend de façon naturelle les informations donnés par le spectateur.

En revanche, dans Les Fourberies de Scapin les informations transmises au spectateur sont données de façon artificielle, l’auditeur se serait contenter d’un monologue, car le personnage de Silvestre ne sert à rien, il ne fait que répéter les informations données par les questions d’Octave, il n’apporte pas d’éléments essentiels pour la compréhension de l’histoire, il ne complété en rien les indications données par Octave, il se contente du rôle de perroquet. C’est ce que nous démontre les vers treize à seize « Et tu tiens ces nouvelles de mon oncle ?/ De votre oncle. /A qui mon père mes a mandées par une lettre ?/ Par une lettre. » Ainsi les informations essentielles à la compréhension de l’histoire, sont soit données de façon naturelle ou artificielle. Nous pouvons donc nous demandé par ailleurs à quel genre théâtral appartient chacun des textes.

Britannicus est de la tragédie, déjà le nom de l’auteur, Jean Racine, nous met la puce à l’oreille, car il est connu pour être un grand dramaturge de tragédie. Mais, d’autres éléments nous convainquent que ce texte appartient bien à ce genre littéraire. Déjà une des caractéristiques de la tragédie, est que les personnages sont issu d’un rang élevé, Néron est un empereur de Rome, aussi la tragédie reprend, des faits historiques ou mythologique, ici Néron a véritablement existé, donc le dramaturge s’est servi de l’histoire de la Rome antique. On retrouve le rapport à la fatalité, dans le vers 13 : « Las de se faire aimer, il veut se faire craindre ». Le parallélisme des deux hémistiches et l'antithèse qu'ainsi il renforce entre les deux infinitifs aimer et craindre accentuent l'opposition éloquente entre l'idée d'un pouvoir qui garantit l'honneur de celui qui l'exerce et celle d'une autorité haïssable. Par ce seul vers nous comprenons l'enjeu de la pièce, la volonté de prise de pouvoir de Néron est désignée ici comme tout à la fois illégitime et monstrueuse. C'est cette accession à un ordre inhumain qui assure le ressort tragique de la pièce et sa cohérence. Ainsi, nous comprenons que Néron grâce à son titre d’empereur à le pouvoir sur chacun de ses sujets, c’est lui qui peut décider de la vie ou de la mort de chacun. Le tragique de la pièce est ainsi révélé car aucun des personnages de peux être maître de son destin.

En revanche, Les Fourberies de Scapin et Les Femmes savantes appartiennent à la comédie, tout d’abord leur auteur est Molière qui est un grand dramaturge de comédie. Ensuite, ces textes traitent de la vie quotidienne de deux famille, thème qui n’est nullement évoqué dans la tragédie, Dans Les Fourberies de Scapin, le père d’Octave est une personne autoritaire car il impose la future épouse d’Octave sans demandé l’avis de celui-ci, le seul problème à son entreprise est qu’Octave est déjà amoureux , comme nous l’indique le vers un, ce couple d’amoureux rencontrera des adjuvants, entre autre Scapin, qui va les aider de son mieux, et des opposants le père d’Octave, c’est là le schéma classique pour une pièce de comédie. Mais aussi les répliques des personnages sont comique, nous retrouvons plusieurs anaphores, par exemple au vers cinq et six nous lisons « Qu’il arrive ce matin même/Ce matin même. » nous remarquons que chaque réponse de Silvestre et une anaphore à la question d’Octave. Les personnages sont ridiculisés, par ces anaphores. Le vers dix- neuf et vingt, renforce cette idée de ridicule : « Ah ! Parle si tu veux, et ne te fais point de la sorte, arracher les mots/ de la bouche. » Dans Les Femmes savantes, nous retrouvons l’idée d’un couple amoureux qui rencontre des obstacles, en effet, Henriette qui décide de se marier c’est ce que nous apprends les premiers vers : Et de vous marier vous osez faire la fête ? » Ici c’est sa sœur qui est totalement contre le fait qu’elle se marie « Ce vulgaire dessein vous peut monter en tête ? ».

Pour conclure, nous pouvons dire que les scènes d’expositions ont une fonction essentielles dans la pièce de théâtre, car elle nous indique les personnages, le cadre spatio-temporel, l’intrigue de l’histoire, et le genre théâtral de la pièce, nous avons vu que le dramaturge peut choisir de donner ces informations de façon naturelle ou artificielle.

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