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Quelles sont les fonctions et les enjeux sociétaux pour les individus ayant recours aux artifices ?

Synthèse : Quelles sont les fonctions et les enjeux sociétaux pour les individus ayant recours aux artifices ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  12 Avril 2021  •  Synthèse  •  1 314 Mots (6 Pages)  •  323 Vues

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Tous les textes abordent le thème de l’esthétisation du corps et plus précisément les différents enjeux sociétaux et esthétiques qui poussent les individus à vouloir esthétiser leur apparence. Dès 1863, C. Baudelaire, dans un essai intitulé Peintre de la vie moderne, fait l’éloge du maquillage et précise que la femme s’approche d’un idéal esthétique grâce à l’artifice. De même, dès 1907, Maud Stevens Wagner pose en photo presque entièrement tatouée et s’affiche comme étant la première femme tatoueuse connue des Etats-Unis. Dans une interview de D. Le Breton par M-L Bonavita, « Tatouage : quand la société de consommation investit les corps » parue le 7 juillet 2014 sur lefigaro.fr, le sociologue s’intéresse tout particulièrement au tatouage et explique que longtemps stigmatisé, il tend aujourd’hui à se populariser et s’impose désormais comme une culture esthétique à part entière. Enfin, Y. Le Hénaff, dans son article Chirurgie esthétique et beauté : le corps à l’état naturel est un fantasme, paru le 19 août 2013 dans L’obs, explique que la chirurgie n’est qu’un avatar de plus dans l’injonction paradoxale qui fait de la beauté une obligation tout en rejetant l’idée de tricherie avec la nature. Ainsi, quelles sont les fonctions et les enjeux sociétaux pour les individus ayant recours aux artifices ? En effet, les artifices ont toujours été présents dans nos sociétés. Par ailleurs, l’individu a besoin de l’artifice pour esthétiser son corps. Ainsi, le corps naturel n’est plus que fantasme.

En effet, les artifices esthétiques sont indissociables de l’histoire de la civilisation humaine. L’homme a toujours eu recours à des artifices qui varient selon les époques. C. Baudelaire parle de la femme qui utilise du maquillage : poudre de riz pour le teint, noir aux yeux, rouge aux lèvres. En outre, D. Le Hénaff parle de résultats surprenants pour une opération comme le lifting qui fête pourtant son centenaire. Par ailleurs, M. Stevens Wagner pose sur une photographie datant du début du 20ème siècle et a déjà le corps recouvert de tatouages. D. Le Breton décrit d’ailleurs le tatouage comme généralisé et démocratisé chez les jeunes, qu’ils soient filles ou garçons. Car au-delà d’un simple phénomène de mode, le tatouage est décrit comme une véritable révolution culturelle.

Pourtant, la stigmatisation des artifices esthétiques reste récurrente.  C. Baudelaire déplore que le maquillage soit condamné par les philosophes qui n’y voient que l’artifice. D. Le Hénaff parle même de controverse autour de la chirurgie qui est décriée car elle fabriquerait de l’artificiel or pour conserver son authenticité, les individus ne doivent pas tricher. On constate même souvent que les journaux people dénoncent ceux qui usent abusivement de la chirurgie. De même, le règlement Miss France, stipule bien l’interdiction de recourir à la chirurgie esthétique. De plus, D. Le Breton parle d’une époque où le tatouage a longtemps était une marque virile et agressive réservée aux hommes et appartenant à des milieux bien spécifiques. En outre, M. Stevens Wagner vivait à une époque où la jeune femme pouvait être stigmatisée à cause de ses tatouages.

Il ressort que les artifices esthétiques sont à la fois très stigmatisés mais aussi, paradoxalement, indissociables de nos sociétés. En effet, les individus ont besoin des artifices pour sublimer leur apparence.

Les artifices sont aussi une façon pour les individus de séduire. C. Baudelaire estime qu’il apparaît comme légitime que la femme use d’artifices pour charmer et consolider sa beauté. Par ailleurs, D. Le Breton parle des différentes utilisations du tatouage chez les garçons et les filles. Les hommes cherchent à affirmer leur virilité par cet artifice tandis que les femmes utilisent le tatouage afin d’orner leur corps dans un but esthétique. Quoi qu’il en soit, que l’on soit fille ou garçon, le tatouage participe au jeu de la séduction et permet même d’érotiser le corps. En outre, M. Stevens Wagner use de l’artifice du tatouage pour charmer.

De plus, les artifices esthétiques sont des outils essentiels dans la quête de la beauté. C. Baudelaire estime que la femme se doit d’être belle au-delà de la nature. Grâce au maquillage qui fait disparaître les imperfections, elle surpasse le naturel et s’élève au rang du divin. Elle se rapproche de la beauté des statues et se fait prêtresse. De plus, M. Stevens Wagner est une femme qui cherche à se parer et à s’embellir avec ses tatouages. Elle les arbore tels des bijoux. D. Le Breton explique que le tatouage qui s’apparente désormais à une quête de beauté. Le tatouage concerne tous les milieux sociaux et a pour but de participer à l’embellissement et à l’esthétisation de soi. Pourtant, D. Le Hénaff parle d’une étude qui a révélé que les personnes jugeaient la chirurgie esthétique comme inefficace pour améliorer la beauté. Cependant, ce jugement n’influe pas sur le sentiment de satisfaction personnelle des personnes ayant recours à la chirurgie.

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