Quelle est la fonction dramatique et scénique de la lettre dans chacune de ces scènes ?

Le corpus est composé de trois textes et d’un document iconographique. Le premier texte est un extrait de la pièce Marivaux, Les Fausses Confidences, datant de 1737. Ensuite vient un second extrait du théâtre du XVIII siècle, Le Barbier de Séville, conçut par Beaumarchais en 1775. Enfin un dernier texte tiré de Ruy Blas écrit par Victor Hugo en 1838 et une photographie illustrant la pièce de Marivaux, elle représente l’extrait de la pièce, Dorante joué par Robert Plagnol et Araminte joué par Anouk Grinberg tout cela mis en scène par Didier BEZACE. On peut remarquer que la lettre occupe une place prépondérante dans chacun des textes, c’est pour cela que nous déterminerons quelles fonctions dramatiques et scéniques la lettre joue-t-elle dans chacune de ces scènes.

1. Quelle fonction dramatique et scénique la lettre joue-t-elle dans chacune de ces scènes?

Pour la fonction dramatique on remarque que dans la pièce de Marivaux la lettre est un outils de Araminte pour faire avouer à Dorante son amour pour elle en lui faisant rédiger une lettre à un rival, cela est mis en avant grâce à “Il ne sait ce qu’il fait ; voyons si cela continuera” ; “il souffre, mais il ne dit mot. Est-ce qu’il ne parlera pas ?”. De cette manière, Araminte espère que Dorante lui avouera son amour. Beaumarchais lui se sert de la lettre comme un élément servant à rendre plus claire les craintes de Bartholo que Rosine soit amoureuse du Comte Amaviva mis en valeur par “Lisons là sans qu’elle en soit instruite” et “Quelle rage a-t-on d’apprendre ce qu’on craint toujours de savoir !”. Dans Ruy Blas, la lettre à pour role de montrer l’amour de la reine pour Ruy Blas “Puisque mon coeur subit une inflexible loi”, on remarque bien que la lettre créé une agitation chez elle montré par des ponctuations expressives comme l’atteste “l’un me sauvera-t-il de l’autre?”, “Aidez moi !”.

La présence de la lettre implique aussi de nombreux jeux scéniques. On imagine très bien le malaise de Dorante et la perte de son sang froid exprimé par la ponctuation expressives : “Ciel” de plus quand on observe la photographie de la pièce on remarque que la lettre n’est qu’un moyen de détourné les regards car Araminte a l’air plus concentrée sur Dorante que sur ce qu’il écrit. Chez Beaumarchais, la fonction scénique de la lettre est encore plus utilisé car on voit Rosine faire semblant de se sentir mal pour permettre à Bartholo de lire la lettre sans qu’il ne se doute de rien, “feint de se trouver mal”. Et Bartholo,lui, fait semblant de s’occuper de Rosine pour en mêùe temps lire la lettre, “Il lui tâte le pouls et prend la lettre qu’il tâche de lire en se tournant un peu”. Dans Ruy Blas, la lettre a une signification très symbolique, et donne lieu à des jeux scéniques importants. Le fait que la lettre brûle la reine est montré de façon très expressive, “Oh! Sa lettre me brûle” et grâce au didascalies on comprend aussi que les lettres la perturbe beaucoup, “ Elle s’agenouille devant la madone”, “S’interrompant”, “Elle se lève, fait quelques pas vers la table, puis s’arrête, puis se précipite sur la lettre”. La reine est tellement perdue qu’elle s’en remet à Dieu “secourez moi madame !”

Souvent dans les relations amoureuses compliquées, on

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