Qu'apporte l'autobiographie à la connaissance de soi ?

D’après Lejeune, l’autobiographie est un récit rétrospectif en prose qu’une personne réelle fait de sa propre vie, lorsqu’elle met l’accent sur sa vie individuelle, en particulier sur l’histoire de sa personnalité.  De façon générale, l'autobiographie permet de garder le souvenir du passé et de dresser un bilan de sa vie pour parfois mieux se comprendre, en retraçant et en analysant les étapes importantes qui ont forgé sa personnalité. L’étymologie du mot autobiographie parle de lui-même ; « auto » qui veut dire sois même, « bios » qui signifie la vie et graphie qui est le fait d’écrire.

 Mais que peut apporter l’écriture autobiographique à la connaissance de soi ? Nous analyserons donc dans un plan organisé les plusieurs éléments qui prouvent que l’écriture autobiographique amène à la connaissance de soi, et les moyens que cela nécessite.

Dans un premier temps, on peut dire que l’autobiographie oblige les recherches, on peut donc trouver son identité en voulant écrire sur soi. On peut en apprendre plus sur ses racines, ses origines… Par exemple dans Souvenir Pieux   de Yourcenar, on voit qu’elle a fait des recherches sur des informations précise, du genre l’heure à laquelle elle est née etc…

Ensuite, le fait d’écrire une autobiographie peut permettre une confrontation du moi passé et du moi présent. On peut constater une évolution. Par exemple, dans Les confessions de Rousseau, en écrivant la rencontre de Mme de Warens il se peut qu’il se rende compte qu’il l’avait trop idéalisé dans le passé.

De plus pour écrire sur soi, forcement à un moment donné, nous devons nous référer aux autres. Le regard des autres nous permettent de savoir qui nous sommes, nous reflète. Comme dans la pièce de Sartre Huits Clos. Cela nous offre un regard nouveau sur nous-même. Ou au contraire comme Simone Veil nous dit dans Tout compte fait ne peut rien offrir de plus que ce que l’on sait déjà, mais cela nous apprendra une chose essentielle ; nous sommes conformes à la description que l’on se fait de sois même.

Par ailleurs, si l’on parle sans filtre, sans auto censure, c’est une grande avancée pour la connaissance de soi, comme le montre Anne Franck dans son journal. Le fait d’écrire pour sois peut nous conduire à être plus honnête envers sois même si l’on pense que personne ne lira ce que l’on a écrit. On pourra comprendre également comment le « ça » a prit le dessus comme dans Dr Jekyll et Mister Hyde.

En outre, parler de son expérience qui peut être en opposition avec le monde, peut amener à une sorte de libération, on s’assume enfin. Et peut-être que au contraire, on se rendra compte que nous ne sommes pas le seul à penser ca et cela créera un lien universel, on retrouvera alors en soi des choses universel. Comme le fait par exemple Montaigne dans ses Essais, il se prend lui-même pour sujet de son œuvre :"C'est moi que je peins" écrit-il dans la préface des essais. Mais, ce faisant, au gré de mille digressions qui le caractérisent, Montaigne aborde toutes sortes de sujets qui nous concernent tous.

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