Promenade sentimentale de Madame Bovary

Promenade sentimentale de Madame Bovary

Introduction

Cet extrait intitulé de Promenade sentimentale est venu de Madame Bovary, un roman de Gustave Flaubert paru en 1857. Les deux personnages principaux dans ce texte sont Emma Bovary, héroïne du roman, et son amant Léon Dupuis, clerc de notaire. Dans ce texte, Madame Bovary va voir son bébé chez la nourrice, accompagnée par Léon. Cette promenade suscite chez eux une certaine langueur comme indique le titre.

Ce texte est composé de six paragraphes: le premier est une description de la rivière; le deuxième est une scène dans le jardin; le toisième est un court dialogue; le quatrième est un récit des sentiments et de l’illusion; le cinquième et le dernier sont un récit d’actions d’Emma.

Recours à une étude linéaire , nou analyserons ce texte sous l’angle grammatical et stylistique. En analysant des procédés, nous verrons comment Flaubert fondre le réalisme et le romantisme.

Le premier paragraphe

Le passé simple annonce le début du récit qui introduit les deux personnages, le lieu et l’évènement. Puis commence une longue description minutieuse de la rivière emploiant l’imparfait descriptif avec un lexique substantiel de la nature: « la berge, la rivière, herbes, le courant, des joncs, la feuille des nénufars, un insecte, le soleil, les petits globules, les vieux saules, écorce, la prairie, le sentier », etc. L’auteur prend soin à décrire la rivière à travers des herbes qui sont comparées à des chevelures vertes abandonnées afin de souligner la limpidité et la rapidité du courant d’eau. En plus, le nom « limpidité » sert ici à la synecdoque en indiquant la rivière. La focalisation devient plus détaillée sur un insecte à pattes fines, sur les petits globules. La scène est à la fois dynamique et statique: l’eau coulait rapidement mais sans bruit; des herbes se courbaient et s’étalaient; un insecte marchait ou se posait; les globules se succédaient en se crevant; les saules miraient dans l’eau. Par la description si concentrée et de petites touches, le paysage semble comme une peinture de la campagne. À l’aide de locution de préposition « au delà », la vision élargit d’emblée sur l’horizon. Et dans la phrase suivante, la sensation visuelle se tourne vers celle de l’audition. Dans une nature si silencieuse, il semble que seulement les deux personnes existent ensemble. La silence est soulignée par le rythme ternaire. Il faut noter bien que la périphrase de la nomination d’Emma et M. Léon, ils abandonnent leurs personnalités et se transforment en « une jeune femme et son compagnon ».

La description de cette scène de paysage porte un trait du naturalisme, dans le but de créer une atmosphère calme, paisible et intime et de suggérer le développement de leur relation.

Le deuxième paragraphe

Dans cette partie, le narrateur choisit une scène dans le jardin, différente à la description précédente, c’est madame Bovary qui est focalisée par le narrateur ou M. Léon. De ce fait, nous pouvons dire que c’est Emma aux yeux de son amant.

Les murs des jardins sont comparés au vitrage d’une serre, chauds sous le soleil. Des plantes telles que des ravenelles, des chèvrefeuilles et des clématites poussent bien. Mais des fleurs flétries sont peut-être rôties par le soleil. Madame Bovary, sous une ombrelle en soie ornée des effilés, est élégante et belle. Le gérondif tout en passant, en s’accrochant implique la simultanéité de deux actions servant à la description.

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