Pouvons-nous justifier le suicide ?


Pouvons-nous justifier le suicide ? 

Le suicide, qui est un sujet très sensible en soi, ne semble toujours pas avoir été compris par la société actuelle. Avant toute chose, il faut comprendre le sens du mot suicide, c’est donc        « l’action de causer volontairement sa propre mort pour échapper à une situation psychologique intolérable »^[1]. Évidemment, il est tout à fait compréhensible que ce sujet soit autant méprisé, ainsi qu’éviter. Pourtant, il est indispensable d’en parler puisque c’est un mouvement moderne qui entraîne des ravages dans la majorité des cas. Cependant, un débat moral concernant le suicide traquasse bien des gens, soit la question qui stipule : le suicide peut-il être justifié ? La réponse à cette question est essentielle, puisqu’il est important de savoir si cette voie pourrait être une solution à certains problèmes. Toutefois, il est plutôt difficile de se faire une idée claire sur un sujet aussi délicat que celui-ci, puisque ça met en relation plusieurs questions existentielles tout en contrevenant à différents codes éthiques.

D’une part, le suicide est justifiable. Certaines personnes usent le suicide comme dernier recourt, soit lorsqu’ils ne voient aucunes autres façons de se sortir de leur emprise psychologique insoutenable. À un certain point, les suicidaires préfèrent s’enlever la vie plutôt que de vivre une journée de plus dans leur peau. À ce point, le suicide devrait être légitimé. Les humains ont le droit à la vie, ne devraient-ils pas avoir le droit à la mort ? Selon Cioran, philosophe et écrivain roumain, le suicide est en quelque sorte l’expression ultime de la liberté humaine. Il dit même que l’humain est la seule espèce à jouir de cette liberté. Toutefois, la voie du suicide est surtout, pour le philosophe, un moyen de rendre la vie supportable, puisqu’il ne le promeut pas directement, il précise que c’est un acte de puissance. Mais encore : « je passe mon temps à conseiller le suicide par écrit et à le déconseiller par la parole. C’est que dans le premier cas il s’agit d’une issue philosophique ; dans le second, d’un être, d’une voix, d’une plainte »^[2]. Finalement, l’acte du suicide est défendable, puisque le convoiter rend la vie tolérable et peut aussi acquitter le suicidaire de son mal-être.

D’une autre part, le suicide est injustifiable. L’homicide sur sa propre personne est d’ailleurs vu étant immoral pour bien des gens. C’est compréhensible, puisque si la société accepte le suicide comme étant normal, la gravité de ce geste deviendrait minime et occasionnerait une détérioration de l’humanité comme le suggère Kant, un philosophe allemand dans Ses formules de l’impératif catégorique^[3]. Il est vrai que la justification de cet acte renvoie l’idée qu’elle est légitime au sein de la société. Pourtant, cet acte ne doit certainement pas être prit à la légère puisqu’il laisse tant des gens en deuil, ainsi qu’un énorme questionnement pour les intimes du suicidaire. Également, le suicide est, à la base, un phénomène contradictoire sur les plans logique et métaphysique. Selon Levinas, un philosophe russe, « la mort ne peut être présumée ou choisie »^[4], elle est le cours de la vie, elle arrive naturellement. En somme, selon ces différentes visions, qui somme toute illustrent la même idée que le suicide n’est pas un choix éthique et est finalement inexcusable.

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