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Quels processus cognitifs pouvons-nous lire ?

Mémoire : Quels processus cognitifs pouvons-nous lire ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  11 Juillet 2013  •  Mémoire  •  640 Mots (3 Pages)  •  698 Vues

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Par quels processus cognitifs sommes-nous capables de lire ? Le mécanisme de la lecture est complexe et se déroule en plusieurs étapes. La recherche scientifique a étudié comment le lecteur décode et comprend un texte écrit.

D’abord, un mouvement de l’œil fixe le mot qui est analysé sur la rétine et transmis au cerveau. Ensuite, le cerveau dispose de deux voies d’accès à la lecture des mots : la voie lexicale et la médiation phonologique. La voie lexicale consiste, pour le lecteur, à activer le lexique mental qu’il possède en mémoire pour identifier le mot. Si le mot est inconnu, le processus de la médiation phonologique s’installe. Le lecteur décompose le mot, chaque partie du mot est alors associée à un son. L’identification phonologique est activée pendant la lecture silencieuse par les « lecteurs experts ».

Ces opérations inconscientes sont analysées en quelques millisecondes. La compréhension d’un mot dépend de la signification globale de la phrase. L’analyse de la syntaxe permet d’élaborer le sens de la phrase, même si certains usages linguistiques implicites facilitent la compréhension. Après avoir compris le texte, le lecteur effectue un tri hiérarchique des informations qu’il contient. Il se fait alors un résumé mental du sens global du texte, qui lui permet de se le remémorer plusieurs jours après.

Pour comprendre ce qu’il lit, le lecteur fait interagir les informations apportées par le texte avec son propre modèle mental, c’est-à-dire ses connaissances préalables. Ces interactions lui permettent de réaliser des inférences, qui sont différentes d’un sujet à l’autre selon le niveau de connaissance. De plus, la compréhension est facilitée lorsque le texte correspond à une structure narrative déjà connue du lecteur. Enfin, le lecteur fait également appel à des connaissances métacognitives qui lui permettent d’adapter sa lecture à son contexte. L’acquisition de ces savoirs est nécessaire à l’apprentissage de la lecture chez l’enfant.

Avec le langage, l’enfant associe un mot à un objet et s’initie aux règles syntaxiques. Lorsqu’il apprend à lire, l’enfant passe par trois étapes essentielles selon le niveau d’acquisition de nouvelles connaissances : l’étape logographique, l’étape alphabétique et l’étape orthographique. La première étape consiste à reconnaître un mot par sa forme, comme un dessin, mais elle ne permet pas d’associer le mot à un son. Lors de l’étape alphabétique, l’enfant découpe le mot en syllabes ou phonèmes. À chaque phonème correspond un son. À force de voir le même mot écrit, l’enfant mémorise son orthographe et se constitue un lexique orthographique. Progressivement, il reconnaît les mots par leur orthographe. C’est la troisième étape. Néanmoins, la conversion phonologique est toujours nécessaire.

Le décodage de la lecture et la compréhension de ce qu’on lit sont donc deux aptitudes fondamentales qui interagissent. Ces deux aspects de la lecture ont des conséquences pédagogiques. En effet, deux méthodes d’apprentissage de la lecture s’affrontent : la méthode syllabique et la méthode globale. Mais dans la pratique, ce débat est dépassé. Des études ont en effet démontré que les deux méthodes sont complémentaires. Il est risqué de ne prendre en considération que l’une d’entre elles.

Cependant, une

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