Pourquoi la nécessité du héros extraordinaire ?

DISSERTATION

« Tel nom lu dans un livre autrefois, contient entre ses syllabes le vent rapide et le soleil brillant qu'il faisait quand nous le lisions. De sorte que la littérature qui se contente de « décrire les choses », d'en donner seulement un misérable relevé de lignes et de surfaces, est celle qui, tout en s'appelant réaliste, est la plus éloignée de la réalité, celle qui nous appauvrit et nous attriste le plus », Marcel Proust

Compliqué à imaginer quand nous savons que ces mêmes romans nous donnent rendez-vous au paroxysme de l’excitation et du bonheur. Alors pourquoi ? Existe-il une référence pour les personnages romanesques ? Certes, le héros (signifiant mot pour mot demi-dieu) peut exalter le lecteur, la création de personnages ordinaires ne reste pas moins sans valeur. La réponse réside-t-elle dans ces deux extrêmes ou alors trouve-elle un juste milieu ? En d’autres termes, le personnage romanesque doit-il obligatoirement être héroïque ?

Pourquoi la nécessité du héros extraordinaire ?

Le roman est en premier lieu la succession de l’épopée, où la définition de héro est prise à son sens propre, c’est-à-dire une personne qui se distingue par sa bravoure et ces mérites. Cette dimension présente un univers bien différent du nôtre et a inspiré de nombreux récits épiques comme Iliade ou encore l’Odyssée, récits épique d’Omer écrit il y a plus de huit siècles avant J.C. c’est également à ce moment que nait la définition de héro en Grèce antique tel que nous la connaissons aujourd’hui.

De plus, ces univers fabuleux sont précurseurs d’aventures extraordinaires comme par exemple celles du nautilus dans vingt-mille lieues sous les mers  de Victor Hugo et incitent à la rêverie.  

Ces univers permettent également aux personnages  de sortir de l’ordinaire, et ce notamment par leurs physique. En effet certains personnages peuvent se démarquer par leurs beauté comme par exemple Eléa dans La Nuit des Temps  de Barjavel ou à l’inverse de leurs laideur(le nez de Cyrano). Ainsi, ces traits physiques hors du commun caractérisent le personnage ce qui permet au lecteur de l’identifier  et de laisser libre recours à son imagination.

Les personnages peuvent également sortir de la norme par le niveau social,  ou encore leurs attribut moraux. Que je sache, tout le monde ne peut pas se prétendre être la princesse de Clèves, ou être candide comme l’Ingénue.

Le personnage extraordinaire a par conséquent une vie plus mouvementé et laisse place  à une intrigue moins banale et donc plus passionnante ce qui donne envie au lecteur de continuer à tourner les pages de l’œuvre,  poussé par l’imagination et la rêverie, s’évadant de son quotidien trivial pour plonger au cœur du récit comme Voyage au centre de la Terre de Victor Hugo. D’ailleurs ne dit-on pas se plonger dans un livre ? Ceci n’est pas propre qu’au roman mais a la littérature en général quel enfant ne voudrait-il pas connaitre la suite de Dragon Ball Z ?

Un personnage extraordinaire peut aussi devenir un modèle exemplaire : en provoquant l’admiration il permet de représenter la bonté et la perfection humaine comme Paikan dans la nuit des temps

Au contraire un personnage extraordinairement « mal attentionné » peut provoquer un effet cathartique chez le lecteur et permet au romancier d’animé les passions les plus destructrices de la vie (Phèdre, malgré que l’œuvre ne soit pas un roman illustre bien cet argument)

Tandis que le lecteur laisse place à son imagination grâces ces personnages extraordinaires, il peut cependant s’identifier également avec des personnalités plus communes :

Pourquoi la nécessité du personnage prosaïque ?

Le personnage romanesque peut aussi être dépourvu de qualités particulières comme par exemple Gervaise qui est pourtant « l’héroïne » de l’Assommoir de Zola ou encore Frédéric Moreau dans L’éducation sentimentale de Flaubert.

La banalité donne lieu à une intrigue plausible et vraisemblable ainsi qu’à un destin « ordinaire » comme par exemple la destinée de jean Valjean dans les misérables de Victor Hugo. Ainsi, le lecteur n’est pas dépaysé.

Le personnage prosaïque présente ainsi l’humanité et nous sert de référence, le lecteur étant quelqu’un de « normal », il pourra donc s’identifier plus facilement au personnage.

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