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Ponge vs Baudelaire

Discours : Ponge vs Baudelaire. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  25 Octobre 2018  •  Discours  •  771 Mots (4 Pages)  •  5 193 Vues

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Un matin d’automne, Charles Baudelaire, célèbre poète du XIXème siècle, donna rendez-vous à Francis Ponge, rénovateur du genre poétique du XXème siècle, dans un célèbre café littéraire parisien, la Closerie des Lilas. Ainsi, Baudelaire, grand admirateur des poèmes de Ponge, convia celui-ci pour discuter de leur vision du texte poétique.

Baudelaire, assit à une table, patienta avec impatience. Ponge arriva, avec quelques minutes de retard, à la table où le duo devait se rencontrer.

 - « Bien à vous, Francis, heureux de pouvoir jaboter avec vous. Depuis le temps que  je désire m’entretenir avec vous, annonça Baudelaire.

- Heureux de vous rencontrer, très cher Charles, qu’est ce que vous vouliez autant me communiquer ? »

Baudelaire, tellement empressé à l’idée de le rencontrer, perdit ses mots puis rétorqua :

- « Eh bien ! Je pense que nous avons de nombreuses similitudes mon ami ! La question qui m’enivre depuis quelques jours est la suivante, que pensez-vous de la poésie? »

Ponge, abasourdit par une question aussi banale et insignifiante, répliqua avec aisance :

- « Pour moi,  je veux faire ressentir au lecteur les écarts qui existent entre les mots et les choses mon but n’est pas de décrire les objets et les éléments naturels de façon réaliste. Je m’appuie sur la chose naturelle. J’essaie ainsi de donner une vision poétique du monde en m’émerveillant de tout, notamment des objets.

-Hélas, répondit Charles, Nous sommes tous deux différents ! L’art poétique doit dévoiler le beau des choses, les transfigurer. Mon poème « La Charogne » en est un exemple type, l’horreur et la laideur du cadavre est rendu beau en un sens : comme cela, je compare la charogne en une fleur « comme une fleur s’épanouir », on peut extraire la beauté du mal. Vous savez, le beau est toujours bizarre. »

Ponge posa les coudes sur la table en marbre, et, d’un ton distingué, riposta :

- «Le beau dans le laid ? Ha haha, foutaise. De mon côté, j’essaie d’innover : j’écris en prose, les objets les plus banals ont un sens pour moi, ils ont une existence propre et deviennent des objets poétiques. J’essaie de faire de ces objets des symboles. Par exemple, si vous avez eu la chance de lire mon poème « L’huître », un des plus connus, j’utilise énormément d’images afin de donner de l’originalité à l’objet ainsi que des personnifications qui lui donne vie et la polysémie. L’huître est d’apparence rugueuse, elle est difficile à ouvrir, mais à l’intérieur on retrouve une perle : elle représente donc une allégorie de la création politique. Qu’en dites-vous ?

- Parbleu ! Et donc, c’est une association inhabituelle non ? répondit-il interloqué. J’observe considérablement d’originalité dans vos écrits ! C’est extrêmement recherché dites-moi. De mon côté j’écris en vers, avec dans l’exemple dans « La Charogne », des quatrains. L’originalité au niveau de la forme des poèmes ne me charme point, j’opte plutôt pour la conservation de la forme fixe du sonnet mais j’adopte des associations insolites, qui ont fait ma renommée, comme je vous ai annoncé auparavant : le Beau et le Laid. J’essaie par conséquent de faire réfléchir le lecteur.

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