Pierre Rabhi- La légende du colibri

Au 21ème siècle, l'ère industrielle est à bout de souffle et il s'agit de la remplacer par un modèle plus respectueux de la nature. L'auteur, Pierre Rabhi, prône l'instauration d'un nouveau rapport entre l'homme et l'environnement. Fondateur du mouvement Colibris, c'est notamment en 2018 lors de la parution son essai La part du colibri, L'espèce humaine face à son devenir que celui-ci sera illustré. Cet extrait résume en premier lieu sont engagement écologique, puis il dénonce la société de consommation en remettant en question les bases de notre société mais également la notion d' hyperconsommation. Il convient alors de nous interroger sur la façon dont le texte veut agir sur le lecteur. Pour ce faire nous étudierons d'abord la réflexion personnelle établie par le destinataire, puis l'implication de sa raison et ses sentiments.

Pour commencer, nous pouvons voir que l'auteur cherche à nous faire établir une réflexion personnelle. En premier lieu, la structure du texte invite le lecteur à organiser naturellement sa pensée en l'enrichissant logiquement au fil de l'extrait. En effet c'est grâce au raisonnement déductif du texte, que nous pouvons le découper de façon à obtenir dans une première partie la thèse puis les arguments, et enfin leur illustration à l'aide de la légende du

colibri. D'ailleurs, les paragraphes du texte sont bien distincts avec la présence de polices d'écritures variant selon chaque partie, permettant de dégager la structure de l'argumentation.

En second lieu, la remise en question de la place de l'homme par la dénonciation mène le lecteur à réfléchir. Il sera alors incité à faire face à lui- même, la périphrase du nom terre le montre ligne 1 « être silencieux dont nous sommes l'une des expressions vivantes » qui de plus d'inclure le lecteur dès la première ligne, reconsidère la vision de l'être humain d'une façon plus scientifique et moins élogieuse. Et c'est ensuite lignes 22-23 que les actions des hommes et les dérives sociétaires qui engendrent les injustices sont critiquées et accentuées à l'aide de la gradation « de la piller, de la polluer, de la détruire ».

En troisième lieu, l'utilisation de procédés oratoires liés à l'énonciation renforcent l'interaction entre l'auteur et son lecteur, qui suite à la lecture tentera d'émettre son propre point de vue. Grâce à des questions rhétoriques lignes 10 à 24, l'auteur nous questionne et nous implique dans son raisonnement sans pour autant attendre de réponses. Mais également avec l'anaphore ligne 10-14-19-21 qui reprend le mot « Comment ». Le lecteur aura le sentiment de participer à la réflexion de l'auteur sans pour autant avoir dialogué avec lui. De même, la présence de la première personne du singulier ligne 8 « M'appuyant »,« je propose », ainsi que de l'apostrophe et l'interpellation permettent d'impliquer le destinataire dans une réflexion ; qui n'est en outre pas la seule visée du texte.

Pierre Rabhi fait appel à travers cet extrait à notre raison et nos sentiments pour réussir à faire évoluer notre vision du rapport entre l'homme et ce qui l'entoure. Pour cela il adopte

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