Compte-rendu Interview Pierre Rabhi

Compte-rendu

L’interview parue en juin dans « Le Monde » parle de Pierre Rabhi, essayiste et agroécologiste français d’origine algérien. Les idées principales dont parle le texte sont d’un côté la jeunesse de ce dernier en Algérie et de l’autre côté l’apparition de sa fascination pour la terre qui lui permet de devenir l’un des écologistes les plus célèbres de la France contemporaine.

Pierre Rabhi est né Rabah Rabhi en 1938 dans une famille musulmane de Kenadsa, une oasis dans le sud de l'Algérie. Sa mère meurt alors qu'il est âgé de 4 ans, ce qui a influencé les décisions prises par son père. La vie de M. Rabhi est marquée par une forte déchirure entre deux cultures et deux familles : D’un côté sa famille initiale musulmane et algérienne, de l’autre côté sa famille adoptive, à laquelle son père le confie à l'âge de cinq ans, qui est chrétienne et française.

La raison pour cette décision du père de Rabhi est qu’il trouve que son fils devrait connaître la civilisation européenne afin de réussir dans la vie. Les nouveaux parents de Pierre Rabhi sont un ingénieur gaulliste et une institutrice, venus travailler dans son village natal. Lors de son adoption, Rabhi est censé aller tant à l’école française qu’à l’école coranique. Cette ambiguïté lui fait beaucoup de mal puisqu’il se sent déchiré entre ces deux familles, liées à deux cultures différentes.         
Le jeune Rabah quitte Kenadsa pour Oran avec sa famille d'adoption ce qui donne lieu à un nouveau détachement de sa famille d’origine. A Oran, il suit deux années d'études secondaires. Puis, à l'âge de dix-huit ans, il se convertit au catholicisme, se fait baptiser et change de prénom en Pierre, apôtre de Jésus qui lui inspire le plus.         
Lorsque la guerre d'Algérie éclate en 1954, il se trouve dans une situation de double exclusion, fâché avec son père pour s'être converti, et avec son père d'adoption qui le jette sur le pavé. Ainsi il abandonne l’Algérie et déménage à Paris.

Aujourd’hui, Rabhi est principalement reconnu grâce à son travail en tant qu’agroécologiste. Déjà durant son enfance en Algérie, il est en continu confronté à la nature. Plus tard dans sa vie, il va retourner à celle-ci.         
Dans l'entreprise où il travaille à Paris, il fait la connaissance de Michèle qui devient son épouse. Sa femme joue un rôle principal dans sa vie puisqu’elle arrive toujours à assurer les arrières de Rabhi. Tous deux aimeraient de s’éloigner de leur vie dans la ville ce qui les amène à quitter la capitale et de devenir agriculteurs en Ardèche.         
Influencés par le livre « Fécondité de la terre » d’Ehrenfried Pfeiffer, Rabhi et sa femme décident d’appliquer l’agriculture biodynamique à leur propre ferme à Montchamp qu’ils ont achetées en 1963. En tant qu’agroécologiste reconnu, il revient en Afrique afin d’y instaurer ses méthodes. Pour cela, il travaille entre autres à Burkina Faso, chargé du président Thomas Sankara avec la mission de développer un programme national pour l’agriculture burkinabé. Cette mesure échoue à cause de l’assassinat à ce dernier.         
Rabhi ne travaille pas seulement en Afrique main de la main avec des politiciens, mais également en France. Il cosigné un livre avec Nicolas Hulot, devenu plus tard ministre de la transition écologique et solidaire, compte tenu du fait qu’un seul ministre ne peut pas changer grande chose. Pour cette raison, M. Rabhi trouve qu’afin d’atteindre une transition écologique, il faut plutôt une élévation des consciences.

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